Je laisse émerger un bout de nez de la couette, juste pour sentir et ressentir les formes sombres qui se profilent. L’an 2009 va-t-il donc nous péter à la gueule, deux cent vingt ans après les grondements révolutionnaires de nos aïeux ? Ça couve… Un signe, un seul, si j’avais à choisir : la virulence, que dis-je, la rage qui imprègne les commentaires d’articles sur Internet. Fossoyer, sans distinction, avant de guerroyer, peut-être…
Contre l’Union européenne dans son dernier acte, le plus ambitieux, jusqu’à prêter à la feue Constitution les plus invraisemblables travers. Débat passionnant ? Passionné, oui, jusqu’à la défécation argumentative. Le nationalisme social des ténors du Non, de l’extrême droite à l’extrême gauche, a caressé dans le sens du poil hérissé une population en quête de sanction du pouvoir essoufflé en place… Tout ça pour quoi ? Un Parti de Gauche de plus, une U.E. à l’élan brisé, un populisme stérile… Et vive la démocratie directe !
Contre les politiques, toujours, malgré la parenthèse aux quelques ardeurs entretenues lors des présidentielles 2007. À droite, on s’organise, à gauche on hystérise. Depuis la parade Royal, celle qui transmue en victoire tout ce
Et à l’Assemblée, sur quoi s’époumonent-ils, les parlementaires de l’opposition ? Les lois sur l’audiovisuel et le travail possible le dimanche ! Rien que ça ! En cette époque charnière de bord du gouffre, ils braillent, tonitruent et obstruent l’étude législative sur ces thématiques non vitales, alors que toute leur énergie devrait tendre à pondre une contre proposition complexe et convaincante au plan de relance de Sarkozy qu’ils ont si précipitamment écarté d’un facile revers de main. Sans opposition institutionnelle réelle, les mécontents passeront outre, explorant la voie violente, sans concession.
Les boules, nous en avons plein nos sapins, mais bientôt de moins
Serait-ce l’amorce de l’agonie de nos formes de vie avec quelques soubresauts sanglants des désespérés insoumis ? A suivre… de loin.