1-Traiter les crimes économiques comme des crimes violents et ajuster les peines de prison en conséquence. D’évidence, ils causent des effets similaires comme l’anxiété, la dépression, le stress, des troubles de santé divers et même, ils peuvent conduire au suicide.
2-Encadrer plus sérieusement les émetteurs de cartes de crédit. En ce moment, celui qui en possède une, peut (par le miracle de la multiplication des pains) en obtenir une demi-douzaine avec la même limite. Les grands magasins sont particulièrement fatigants à ce niveau et leur harcèlement devrait aussi être encadré. Mais, principalement c’est le taux d’intérêt qui devra être mieux réglementer. Malgré les baisses spectaculaires, il demeure usuraire. On pourrait imposer une limite de taux équivalent à 4 fois le taux directeur, ce qui laisse en masse de la place pour des profits. Ainsi, en ce moment le taux maximum d’une carte serait de … 1,5 X 4= 6%. Même à 10 fois, cela nous donnerait encore un taux inférieur au scandaleux 25 ou 30% qu’on retrouve encore! Réglementer les cartes ça presse, car ce genre de dettes est un trou noir sans fin!
3-Limiter le recours aux emprunts par les institutions financières. Au Canada, nos banques ont été plus résistantes à la crise que leurs cousines, car elles se sont limitées dans leurs règles d’emprunt sur leurs capitaux propres à 15 fois en moyenne. Une limite de 4 ou 5 fois est supportable et amplement suffisante! Rappelons que des banques d’affaires américaines avaient échafaudé des leviers de 45 pour 1 sur leurs capitaux, dans le simple but d’augmenter leurs profits sur les placements maison… et occasionner de gros bonis à leurs dirigeants. On connaît la suite.
4-À ce propos, la bonification des dirigeants des institutions financières ne devrait JAMAIS être liée au cours boursier et encore moins être accessible trimestriellement. En ciblant le court terme, les administrateurs deviennent manipulateurs et ne regardent jamais plus loin que le bout de leur nez. Des bonis? Peut-être. Mais seulement si l’entreprise est profitable une année entière et cette bonification doit être plafonnée à un multiple basé sur le salaire moyen de ses employés. Des 80 millions comme le président d’Oracle? ou 124 millions comme Robert Gratton, l’ancien président de la division assurance de Power Corp. Plus jamais. Si ces sociétés étaient privés (non coté en bourse) ce serait de leurs affaires, mais dès qu’on lève des capitaux du peuple… ça prend un minimum de respect et une petite gène.
5-Et ma dernière suggestion… pour empêcher que ce soit toujours l’état (plutôt nous, les contribuables) qui renfloue les caisses de retraite ou les REER massacrés par les mauvaises décisions des génies de la gestion “sophistiquée”. SEULS les produits financiers garantissant le capital (au moins à 75%) devraient pouvoir se retrouver dans les comptes destinés à la retraite! REER, FERR, CRI, RPA… On peut se refaire d’une baisse de 30 ou 40% si on est dans la vingtaine et même dans la quarantaine, mais pas à 60 ans! Les firmes qui ne réussissent pas à faire la démonstration d’un capital de réserve suffisant ou de garanties solides pour s’adosser… devraient simplement se recycler dans l’industrie du spectacle ou des effets spéciaux!