Discussion dans le cadre de mon travail l'autre jour avec un gars qui bosse à l'ANPE. Je m'intéresse au "comment ça se passe" cette histoire de fusion entre l'ANPE et l'ASSEDIC, avec début janvier la naissance du Pôle emploi. Mal me dit le type. Un pas trop fermé, un plutôt sympa. Son mal a du sens. Il me raconte le flou dans lequel tout ça se passe. Un flou assommant : on croûle sous les informations mais on n'a le temps de rien.
Et il raconte. Les mille et une choses à régler avec une échéance brutale : rien n'est réglé, tout démarre le 5 janvier. L'autre se fait moqueur. Mais bon, ça va. On a un logo.
Et un nom : Pôle emploi.
J'apprends ainsi que si l'ANPE est de statut assimilé public, l'ASSEDIC est un organisme privé.
J'apprends aussi que la fusion se fait au burin et que ce qui est simple sur le papier se révèle extrèmement délicat dans la vraie vie. Par exemple les salaires. Disparités fortes. En moyenne, le genre 200 € par mois (on gagne plus à l'ASSEDIC). Avec la nouvelle formule, des collègues à boulot égal ne recevront pas le même chèque. Par exemple encore les métiers. Ils n'ont à rien à voir. Début janvier, les uns devront apprendre ce que font les autres et vice versa. On ne parle évidemment pas des locaux, encore moins... du public. C'est vachement difficile dans ces conditions de faire son boulot.
Car la vie continue, bien sûr. Maintenant, on peut privatiser la Poste, c'est ça ?