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Marcher en ville Pascal Amphoux
Les Annales de la Recherche Urbaine n°97
D’un point de vue théorique, la marche apparaît comme
un champ de recherche émergent dans les domaines les
plus différents : les sciences techniques, physiques ou naturelles
qui, de la chronophotographie de la fin du XIXe siècle à
l’éclatement de l’industrie de la chaussure au XXe siècle, des
observations médicales et biomécaniques les plus anciennes
aux travaux les plus récents sur les mouvements du corps, la
fatigue ou plus généralement la santé, convoquent des disciplines
aussi différentes que l’ergonomie, la chronobiologie ou
l’écologie de la perception ; les sciences sociales qui, de la
description de figures urbaines comme le flâneur, le passant,
l’étranger ou le joggeur, à l’analyse de grands rituels collectifs
de pèlerinage, de protestation, de nomadisme ou de loisirs,
débouchent aujourd’hui sur des techniques d’enquête utilisant
le déplacement pédestre comme catalyseur de parole; la
littérature, les arts du paysage et l’art contemporain, qui tous
remettent au goût du jour des pratiques anciennes ou nouvelles
sur les rapports entre la marche et la pensée, la dérive
urbaine des surréalistes et des situationnistes, la perception en
mouvement ou le rapport esthétique au monde.
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