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Il faut parfois savoir vivre dangereusement. Mercredi. 14h.
La toute première séance de Madagascar 2. Ils sont là, à l’affût. Prêts à bondir, hurlant pour marquer leur territoire. C’est la jungle. Les sales mioches sont là, dans leur élément, et leurs parents ont démissionnés depuis bien longtemps. Et vous en plein milieu. Cerné.
Bienvenue en enfer.
Madagascar 2 souffre d’un phénomène de trop plein. Le film est drôle, certes, mais la multiplication des personnages et des péripéties empêche l’œuvre de se développer pleinement. Marty le zèbre est relégué au troisième plan, l’intrigue tient en trois lignes, dissoute sous les blagues et les scènes bonus (les pingouins, le roi Julian). Farfelus et ancrés parfaitement dans une crypto culture musicale et verbale sortie tout droit des 90’s (tout en risquant de laisser pas mal de gamins sur le carreau), la plupart des gags remportent facilement l’adhésion, mais laissent une fameuse impression d’inconsistance. Le film est trop court et condensé pour développer pleinement ses arcs, et vise l’efficacité à tout prix, ne s’éloignant jamais de son carcan de simple produit de consommation.
Et tant que Dreamworks pensera plus avec son compte en banque qu’avec son cœur, l’écart avec Pixar va continuer à se creuser. Dommage, car le potentiel de fournir une concurrence sérieuse, tout en proposant une autre formule basée sur le fun irrévérencieux, est bien là.