Pluies

Publié le 19 décembre 2008 par Jfa

Hormis au printemps, j’apprécie la pluie, vraisemblablement du fait que j’ai vécu dans un certain nombre de pays où elle était rare et espérée.

Je me revois enfant à Marrakech, où tous les gamins du quartier se retrouvaient dehors lors des rares pluies. Ou un peu plus tard à Tuléar, où l’eau de pluie était censée guérir la “bourbouille”, petits boutons démangeants dus, disait-on, à l’excès de transpiration. Puis à Tananarive où les pluies de la mousson donnaient en saison chaude, quotidiennement en fin d’après-midi, de mémorables orages transformant les rues en torrents. Beaucoup plus tard, en Nouvelle-Calédonie, quand les premières pluies annonçaient la saison chaude et l’arrivée des letchis.

Dans le froid cette semaine, en balade sur la Promenade des Anglais, j’ai aimé ces pluies d’automne qui donnent l’impression que la Colline du Château, à Robba Capeu, soutient le ciel. La mer se confond avec son plafond gris, les vagues explosent sur les épis rocheux, les embruns volent et mouillent, le parapluie se tient parfois à deux mains. Le vent est chargé de senteurs iodées et en pleine ville, on se découvre au sein d’une nature “vraie”, qu’on avait oublié, ses couleurs sombres, ses humeurs, ses senteurs…

Les rares promeneurs s’emmitouflent et baissent la tête, les voitures ne puent plus. Même les bruits ne sont plus les mêmes et dépaysent.

C’est chaque fois une re-découverte: de la mer et du vent, du bruit et des odeurs (comme aurait dit J. Chirac), de la pluie et de la ville. 

- Intelligence et convivialité du supporter de foot. Libération.

- M. De Villepin et la politique de M.Sarkozy, sur Libération.

- Pourquoi la grève des urgentistes ? Sur le site de l’UFAL.

- Des lendemains qui chantent. Le Monde et Déchiffrages .

- Repéré depuis le blog d’Olivier: Laïcité québecquoise.

- Sur “C dans l’air”: l’Action littéraire.

- Relevé sur Le Mammouth énervé: mais parfumez-vous donc sur Yahoo News et AP .

- Ou comment l’écrit peut faire saliver. Le Monde.