Sans doute une première conséquence des malver-sations de Bernie l’Arsouille, alias Bernard Madoff, ou encore la «légende de Wall Street» qui ont creusé davantage encore un gouffre abyssal dans le bilan des banques, fussent-elles parmi les plus réputées.
C’est du moins ce que je viens de lire - avec une certaine délectation que je ne cacherais pas - dans le Figaro Certains cadres de Crédit Suisse payés en titres pourris. Double avantage pour le Crédit Suisse : punir les cadres «qui avaient largement encouragé l’engagement de Crédit Suisse dans ces activités, engrangeant au passage de belles gratifications» et délester le bilan de la banque des actifs «pourris» - transfert de risque logique à ceux qui les ont pris et fait prendre si inconsidérément.
La Banque Suisse va déposer ces titres sur un nouveau fonds, appelé Partner Asset Facility (PAF)… Je ne pense pas qu’ils l’aient fait exprès, il m’étonnerait qu’ils pratiquassent la «langue verte» mais en argot : «tomber sur un paf» signifie tomber sur un os. Et «les principaux cadres de la banque d’affaires, 2000 personnes environ, dans plusieurs pays, recevront une partie de leur bonus de janvier sous forme de parts de ce fonds».
Comme apparemment, il est également prévu un sérieux «dégraissage» des effectifs : suppression de 5.300 emplois dans le monde, dont près de 650 en Suisse, je suggèrerais volontiers que l’on accordât un superbe «parachute doré» aux cadres les plus méritants : rien que des titres pourris !
L’article signale également que des banques améri-caines – Goldman Sachs, Morgan Stanley, notamment – devraient réduire le bonus cette année de 75 à 80 % cette année. Certains vont tirer une sacrée gueule !
Quant à d’autres établissements, la part «liquide» du bonus ne devrait pas dépasser 400.000 $… Une misère !