Lpo sud bassin ecrit a thalassa

S'agissant de l'ensemble des problématiques comme des merveilles de notre beau bassin, voici les listes des deux aspects précités pouvant guider les tournages et la présentation de l'emission qui nous concernera...et ainsi provoquer la sensibilisation nécessaire !

Le négatif d'abord (on commence toujours par les mauvaises nouvelles non ? 

  ) :

-Le faisceau de pollutions chimiques qui porte atteinte à la qualité des eaux et à l'exploitation ostréicole, qu'il s'agisse des eaux usées et de l'industrie papetière (voir le topic de Stéphane Scotto sur ce même forum, et son excellent blog, le sujet est encore fumant d'actualité) comme des nitrates de l'agriculture extensive qui se déversent par l'intermédiaire de l'Eyre ou des boues imprégnées des rejets de certains aspects de l'activité nautique intense.
Et pendant ce temps là les huitres sont chroniquement intoxiquées par des causes premières encore indéterminées...

-La nouvelle vague de peuplement des rives du bassin, qui les menacent à nouveau de les transformer en une vaste et triste conurbation en forme de long ruban bétonné, au mépris des règles d'établissement des corridors verts et parfois même de la loi Littorale (règle des 100 mètres inconstructibles à partir du rivage)...

-Les raisons des difficultés d'acceptation par les élus locaux et leurs administrations, de protocole comme Natura 2000 ou des Aires Marines Protégées, pourtant on ne peu plus appropriées pour de vastes secteurs du bassin...qui y gagneront en préservation sans pour autant devenir des sanctuaires pétris d'interdictions !!!

-De relatifs mystères (forcément liées plus ou moins directement aux causalités précédentes) comme la diminution des surfaces d'herbier de zostères sur les bancs, qui rappelons le font des bernaches cravants (espèce d'oie dont un gros cinquième de la population globale hiverne par chez nous et s'en nourrit) sont les premières victimes et non les ravageuses...mais il est vrai que certains aimeraient les voir chassables, et plus encore en font de commodes bouc émissaires.

-Ici l'écotourisme est la poule aux oeufs d'or...encore plus s'il est raisonné...et pourtant ca ne démarre pas comme cela aurait du le faire depuis longtemps...pourquoi ? Surtout sachant le nombre qui attend d'y d'être embauché !!

Les plus maintenant :

-Automne et hiver sont de charmantes saisons pour découvrir l'hivernage sur place de pléthores d'espèces d'oiseaux migrateurs, des limicoles aux canards en passant par les échassiers du Teich ou les visites après tempêtes des guillemots, pingouins tordas ou plongeons.

-Les paysages originaux de nos zones humides saumâtres, qu'il s'agisse du célébrissime parc du Teich, du delta de l'Eyre voisin, du domaine de Certes ou des moins connus prés salés (un milieu typique et ici extrêmement démonstratif) d'Arès-Lège à la pointe nord, ou de la Teste au sud (ces derniers étant hélas à certains endroits très instructifs sur la question des espèces invasives, ici végétales).

-Tout aussi majestueux, le très télégénique milieu dunaire, globalement présérvé et bien géré (un peu de "pédagogie" sur le thème "arrêtez d'y balancer vos ordures de piquenique en été" ne fera pas de mal, au demeurant) mais sauf pour des panoramiques esthétisants c'est à la fin du printemps que sa surprenante végétation et ses légions d'insectes spécifiques et parfois énormes en font l'attrait visuel.
Reste le cap Ferret, qui en plus d'être une destination "people" 

est aussi une dune servant de point d'observation -déjà historique- à mon association pour le décompte en vol de millions d'oiseaux migrateurs qui le survole chaque année, à mi-chemin du pôle et des rivages africains !
( Une animation Birdlife International tout public s'y tiendra d'ailleurs le 12 octobre prochain )
Et l'endroit vaut aussi pour son interminable plage, hantée de colonies entières d'oiseaux de mer et souvent jonchée de coquillages n'ayant pour certains pas grand chose à envier aux espèces plus tropicales (mais étant collectionneur passionné, je ne suis guère objectif sur le sujet je l'avoue  ).

-le delta de l'Eyre, son magique parcours forestier en bord de rivière du nord des Landes, débouchant subitement au fond du bassin...le parcours de canoé y est d'ailleurs réputé pour cet effet !

Tout cela sachant que l'ile aux oiseaux, le banc d'Arguin, la plaisance, le tourisme de masse, le folklore local et certaines des sacro-saintes familles locales on déjà été décrites en long, en large et même parfois en travers (j'avoue qu'on a assez parlé de l'homme omniprésent, profitons des "sentinelles" pour parler de nature libre, ou bien gérée) lors de précédentes émissions...si je puis me permettre....

Je me tiens à votre entière disposition concernant tout cela !

Tom Perrin - LPO Aquitaine (délégué groupe sud-bassin)