Fin d’une année cabossée entre découvertes musicales qui vous laissent groggy et crise des finances et des consciences. Mois de décembre qui ressemble à la pochette de December’s Children en lavis grisâtres, les gambettes bootsées cernées par le froid, visage giflé par l’hiver, cerveau un peu stoned. Et quand la suractivité vous guette, entre un week-end à Venise, régime santé à la Winehouse et négociation vinylique menée de mains de maître sur ebay, tout est dit. D’où cette petite note spontanée, sans autre but que de vous dire « bonnes fêtes les kids », « le rock se paye une cure de sommeil au pied du sapin », « putain, tous mes lp chinés ne sont pas encore arrivés ». Occasion de vous rappeler les lignes de forces qui guideront l’année 2009 : le classement des meilleurs albums 2008 dont je peux révéler les grands gagnants, Fleet Foxes, suite et fin du dossier « L’Amérique au panthéon rock », une grosse rétrospective sur les joyaux obscurs du psychédélisme US des années 66-70 et bien d’autres joyeusetés du genre, comme on les aime. Bien sûr, le ton restera tel quel, libre, épique, narcotique, dithyrambique, priapique. L’esprit Shebam vous le doit bien. Malgré cette pause amplement méritée, il n’est pas inutile de vous rappeler quelques règles simples à respecter : festoyer dignement à grands renforts de précieux liquides vinifiés, ne jamais sombrer dans la facilité édictée par certaines radios ou chaînes de télé réalité, se méfier des buzz sauf des miens, fuir la hype, lire er relire les écrits rock qui pullulent sur le net, et pas seulement sur Shebamblogpopwizz, y laisser commentaires, réactions, insultes, listes de courses, suggestions, idées, photos de filles nues et autres. Et surtout, s’adonner à la Musak comme l’appelait l’ami Lester Bangs, ouvrir ses oreilles à tous les sons, se faire un avis honnête et en même temps pétri de mauvaise foi : c’est tout ce qu’il nous reste à l'heure où les parangons de la nullité généralisée s’emploient à la labelliser puis l'emballer en viles promotions. Fuyez-les. Sur ces puissantes considérations, je vous salue et vous dis à l’année prochaine !