Vers 1900, une Parisienne trépassa, abandonnant son chat Bis et une belle fortune. Elle laissait un testament où elle léguait tout son avoir à la municipalité du 3e arrondissement, à la condition expresse que Bis, jouissant d’une rente annuelle très élevée, soit pensionné jusqu’à la fin de ses jours dans une famille honorable. La municipalité, après avoir manifesté quelque réticence, agita la question de savoir où ce rentier coulerait son existence paresseuse. Bis fut mesuré par des naturalistes puis les édiles décidèrent d’un commun accord que le chat serait choyé dans une loge de concierge. Le contrat suivant fut passé entre la municipalité et l’hôtesse de Bis : « Mme C… s’engage à bien soigner le chat, à lui acheter chaque jour cinq centimes de foie et vingt centimes de lait. La municipalité versera tous les trois mois à Mme C… la somme de 55 francs, et conserve le droit de reprendre le chat et de le confier à une autre personne. »
Nous ne savons pas si le contrat fut respecté, et comment ce chat rentier, qualifié de « Rothschild » par les titis parisiens, termina ses jours.