Magazine
Ce matin, j’étais dans une grande bâtisse ronde au bord de la Seine : la Maison de la radio, un dédale de couloirs et de studios. Pour la première fois, j’ai pu écouter un animateur à la radio, qui était posée près du canapé où je poireautais, tout en le voyant s’agiter derrière la vitre. L’effet était amusant, jusqu’au moment où ce fut à mon tour de passer derrière la vitre. L’exercice, qui consistait à effleurer certaines thématiques de mon livre en un minimum de temps, s’est révélé plus aisé que je ne l’avais imaginé. Cette mission accomplie, j’ai fait un petit saut chez France Inter, de l’autre côté de la rue. Tôt ce matin, avant de sauter dans mon TGV, j’ai écouté avec intérêt sur cette antenne un économiste s’exprimer sur les cadeaux de Noël. C’est vraiment signe que les temps sont durs. En gros, il expliquait que même en temps de crise, on dépense trop d’argent pour nos cadeaux. Si j’ai bien compris sa logique d’économiste (ce qui ne va pas de soi pour mon cerveau reptilien), là où quelqu’un se limiterait à 50 € pour tel ou tel objet, le « père Noël » monte plutôt à 80 € pour le même objet. Vous saisissez ? Autrement dit, ne vous cassez pas la tête, préférez, un Vargas en poche plutôt qu’en Pléiade, un sac Bilum plutôt qu’un Vuitton, du X Noir à un champagne rosé. Deuxième constat, toujours selon l’économiste : on préfère toujours une surprise à un cadeau qu’on a commandé. Personnellement, je ne partage pas forcément ce point de vue. On n’est jamais à l’abri d’un présent de mauvais goût : du vin en brique, des truffes sans beurre, un pyjama en pilou ou un tanga vermilllon. Le père Noël en rouge, OK (encore que je le préfère vert), mais la lingerie, non merci !