Ça y est, on nous répète ad nauseam : «l’inflation est en baisse»… histoire de ne pas devoir augmenter les salaires et les retraites (pour ce qu’elles l’ont été cette année !). Je ne reviendrais pas sur les critiques quant au mode de calcul de l’inflation.
Comme le sujet que j’ai exploré grâce notamment à E24 sur «20 minutes» - très bons articles – est très vaste, je me propose comme il m’arrive parfois le diviser en plusieurs parties. La première est consacrée au pain et pour mes lecteurs qui ne connaîtraient pas les subtilités de la «langue verte» - l’argot - je précise que perdre le «goût du pain» est mourir et le faire passer : tuer… “Mitron m’a tuer !”
S’il y a très certainement une baisse de prix sur certains biens, ce ne sont sûrement pas ceux que l’on peut considérer comme d’usage courant… Soit le «panier de la ménagère»… Et tous ceux qui font les courses remarqueront comme moi que les prix sont actuellement et depuis pas mal de temps plus souvent à la hausse qu’à la baisse !
J’avais il y a quelque jour entendu sur France-Info parler des dernières statistiques de l’Insee à cet égard et la menace de déflation redoutée par nombre d’économistes sans doute fort distingués… La journaliste indiquant toutefois que la hausse des prix de l’alimentaire continuait. Tiens ! je n’avais pas remarqué…
Quand bien même le prix des matières premières baisseraient-il. A l’appui, un reportage chez des boulangers toulousains qui n’envisagent nullement de baisser le prix du pain bien que celui de la farine ait été divisé par quatre depuis l’été dernier…
A cette époque, les cours du blé ayant enregistré plusieurs hausses substantielles, à chaque fois ils n’ont pas hésité à les répercuter séance tenante sur le prix de la baguette ! Paraît-il, les minotiers n’auraient pas baissé leurs prix… A margoulin, margoulin et demi ! Et, autre argument : le prix de la farine n’entrerait que pour une très faible part dans celui du pain. Ils sont écrasés par toutes les autres charges. Bref : la farine baisse et le consommateur paye toujours plus cher !
On comprend l’engouement actuel pour les «machines à pain» : à ce tarif- là elles sont vite rentabilisées. Les boulangers pourront garder leur pain et tout le monde, il sera content !