Un jour, il rencontra sur le trottoir sa cousine, Hélène de X.
En le voyant, Hélène lui dit immédiatement :
« e^x, ne va surtout pas de l’autre côté de la rue, il y a une maudite dérivée plantée là.»
Elle ajouta même :
« De bons amis à moi, et n'en doute pas , ce sont de nobles fonctions, ont traversé de l’autre côté et ont soit disparus ou bien ils sont revenus si déformés que je ne les reconnaissais même plus ! »
e^x lui répondit :
« Ne t’en fais pas, ma chère ! Voyons, je suis e^x ! Les dérivées m'appellent l’imperturbable et l’intouchable ! Certaines disent que c'est même moi qui mène dans Laplace. Regarde, je vais même t'en faire la preuve, je vais aller la voir ta pseudo-terrible dérivée ! »
« Nooooooooon !»
Alors e^x traversa la rue et partit à la rencontre de la dérivée.
Quand il la vit, il lui dit :
« Ma foi, c’est toi qui sèmes la terreur de l'autre côté de la rue, tu n'es pas très impressionnante, une minable petite dérivée première, pfffff !»
La dérivée lui répondit avec un accent typiquement British :
« Mais je t'en prie, dérive-moi !», implora e^x en jetant un regard amusé de l'autre côté de la rue pour s'assurer que Hélène serait témoin de l'humiliation de la dérivée.
A ce moment précis , e^x fut plaqué au sol par la terrible dérivée qui s'exclama:
" Au fait, personne ne vous a peut-être dit, mais c'est par rapport à y que je dérive! "
Et quand l'intrépide mais indestructible (tant sa croissance fut solide) Exponentielle se réveilla , se réintégra, sa cousine Logarithme,alias Hélène de X,lui proposa d'aller prendre un pot bien fort au café du coin pour qu'ils se remettent de leurs émotions et qu'ils oublient cette perfide dérivée qui cache plusieurs cordes à son arc.
Évidemment, c'est e^x qui paya, car, c'est bien connu, Logarithme ne paie rien !
N.B.
Missmath me pardonnera peut-être d'avoir fait un "copier-coller" de son billet du 12 décembre; L'original avec de superbes illustrations est ici