J’ai fort heureusement oublié certains des bouquins lus cette année. Je pense à celui de Léotard sur Sarkozy ou bien à l’opuscule du Rédacteur-en-chef de Paris Match viré sur ordre. En mobilisant ma mémoire le « Courir » de Echenoz (Minuit) s’impose tout comme le court roman de mon ami Laurent Cachard (« Tébessa 1957 ») que nul Croix Roussien digne de ce nom se doit d’ignorer sous peine d’être désigné comme indécrottable. D’ici quelques jours je compte vous parler de François Mauriac mais sachez que lire ses chroniques sur la télévision (Bartillat) est chose surprenante et donc épatante. L’impressionnante érudition de Fernando Baez (« histoire universelle de la destruction des livres ») fait partie de mes coups de cœur de l’année même si je dois constater que ce gros bouquin est totalement passé inaperçu pour une raison que je ne cherche même pas à m’expliquer (Fayard).
On nous annonce une année noire, mais aussi une année « polar » 2009 exceptionnelle avec enfin le Ellroy, un nouveau Dennis Lehanne, un festival de rééditions pour le 50ème anniversaire de la disparition de Chandler et un Quarto Gallimard sur Hammett. En attendant je dois vous confier avoir laissé le polar de côté cette année. A signaler encore une fois aux fondus du genre la formidable et indispensable somme en deux volumes de Claude Mesplède (« Dictionnaire des littératures policières ») mais aussi le « correspondant étranger » de l’américain Alain Furst (l’olivier) qui est encore un auteur peu traduit en France alors que les prémices de sa carrière remontent aux années soixante-dix.
N’étant pas particulièrement sensible au phénomène de la rentrée littéraire de septembre, je me dois tout de même de vous rappeler la parution de « Le carnet d’adresses » d’Alain Fleisher, une curieuse plongée dans l’intimité du répertoire de la…