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L'altruisme, dire bien le mal qu'on voit

Publié le 18 décembre 2008 par Didier54 @Partages
Ce soir, je suis un papa heureux. Fier de son rejeton.
Ô, un truc tout simple, tout bête, comme peut l'être un temps de bonheur, un instant de grâce niché dans un jeudi parmi d'autres.
Sommes tous les trois à table avec gars de six ans et gars de onze ans. Madame appelle. Il est dans les 19 h 30, on entame le boeuf-carotte du soir, flageolets pour gars de onze ans. Elle annonce qu'elle arrive et qu'elle vient avec une de ses amies de la chorale. Car oui, madame chante. J'annonce l'info aux gars et gars de onze ans se lève soudainement. Froncils sourcés du père. Quoi que tu fais, je lui demande. Ben, je mets une assiette pour la dame, il me répond. J'en suis tout chamboulé. Si belle attention. Si belle spontanéité dans le geste. Tant de justesse. D'autant plus chamboulé que c'est lui, gars de onze ans, qui fait ça. Un gars plutôt perso qui me montre en une fraction de seconde qu'il a tout compris à l'altruisme. Et pour moi, l'altruisme, ce n'est pas rien. Le dico le confirme.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu en tête ce mot.
Maintenant qu'il m'est revenu, il me séduit assez, en ces temps individualisés pour ne pas dire plus. Il me séduit comme quelque chose qui existe. Quelque chose qui a droit de cité. Et s'il se délite, ce n'est pas une raison pour le laisser claquer dans la caniveau.
Au sortir d'une journée de boulot où j'ai vu, perçu, sentu tellement de pas altruisme, ce geste a pris une dimension réjouissante.
Finalement, pour parler en bien d'une chose qu'on déplore, peut-être faut-il aller fouiner du côté de son contraire. Je vais y penser.

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