L'autre soir, à la télévision française, j'ai eu le bonheur de revoir un film du gaillard, Space cowboys. Un film drôle comme je les aime : qui dit des choses plutôt profondes. En l'occurrence le rêve. Qu'on lâche pas. Qui dure long, pour reprendre une expression d'un des mes gamins. Le rêve qui nous fait avancer même si ça recule.
Elle est belle, cette histoire. Il est magnifique, ce film. Quatre "pépés", naguère presque astronautes finalement supplantés au dernier moment par un chimpanzé, retrouvent la Nasa 40 ans après et font-fi des sarcasmes et autres stratégies. Finissent par y aller, dans ce putain d'espace. La pupille de l'oeil intact. L'air de rien, l'ami Clint parvient à installer un je ne sais quoi qui fait qu'on finit à la fin par se sentir ré-humanisé ou quelque chose de ce goût là. On n'a plus envie de se moquer des apparences. Plus envie non plus de renoncer à ses rêves. Ce n'est que du cinéma. Mais mon petit doigt me dit que c'est bien davantage. Comment ne pas penser à Sur la Route de Madison et à tant d'autres ?