(Photo LOF - Chamaerops humilis dans la campagne, littoral d’Algarve, près de Lagos)
Le palmier nain = palmito - palmeira anà (Chamaerops humilis) méditerranéen, est ici dans son milieu naturel.
L'Abbé Dominique Sestini a largement propagé dans ses lettres sur l'Histoire Naturelle, l'Industrie & le Commerce (publiées à Paris par le Veuve Duchesne & fils en 1789) l’opinion que le chou palmiste extrait des jeunes rejets du Chamaerops humilis est « un germe caché sous plusieurs enveloppes, tendre & très agréable au goût ».
La consommation du chou palmiste de ce petit palmier est signalée depuis l’antiquité, en Sicile et en Afrique du nord.
« Sa pousse terminale fraîche se consomme et s’appelle ej-jommar » dit l’Arrif.
D’où cette affirmation souvent reproduite sur le web que le chou palmiste du Chamaerops humilis est consommé spécialement au Maroc.
(Photo LOF - Le chou palmiste du faux Doum se récolte sur des rejets de 15 à 30 cm de tronc )
pfaf note 2 sur 5 sa qualité alimentaire.
Chamaerops humilis peut être cultivé en Grande Bretagne, il est fréquent avec le palmier chanvre dans les rues des villes de France.
Doit-on avoir une scie dans la poche pour récolter son cœur de palmier dans les plates bandes de la ville de Paris ?
Qui croire ?
(Photo LOF - Le cône végétatif et la base des feuilles en développement sont tendres, la base du bourgeon est ligneuse)
La récolte n’a rien d’amusant, Chamaerops humilis pousse en buisson, les pétioles des palmes ont des vilains piquants.
La texture est la même que le cœur de palmier classique ou que le chou palmiste d’Arec.
Cru, le goût est légèrement sucré, mais laisse dans la bouche une petite amertume proche de celle de la pousse de bambou.
Blanchir le chou palmiste de Chamaerops humilis ne fait pas disparaître cette amertume qui en rend la consommation désagréable.
On peut donc penser juste ce que dit sensagent « utilisé dans l'alimentation de disette… ou pour faire des desserts »
(Photo LOF - Chou palmiste de Chamaerops humilis poché)