Le nom de Bolufer ne vous dit peut-être rien… C’est l’ancien «dircom» de Christine Boutin au ministère du Logement. Or, nous apprenions il y a tout juste un an – grâce au Canard Enchaîné – que Jean-Paul Bolufer était logé par la RIVP dans un luxueux immeuble du 81 bd du Port Royal – quartier très «chicos» - pour un loyer très inférieur aux prix du marché… Comme je l’écrivais alors, ça l’affiche plutôt mal chez mame Boutin !
Jean-Paul Bolufer finit par démissionner et dut, par la suite, déguerpir de ce logement de très grand luxe. Je ne sais où il sera allé planter sa tente. Sûrement pas celles des Enfants de Don Quichotte ni du DAL qui, vous l’avez peut-être appris, vient de réinstaller les siennes Rue de la Banque à Paris.
Au ministère de Christine Boutin, il n’était pas fonctionnaire, il est rare que les membres d’un cabinet ministériel le soient, bien qu’ils puissent être «détachés» de leur corps d’origine. Grâce à la nomination de François Fillon, il intègre la très haute fonction publique, avec des émoluments qui sans nul doute seront à la hauteur du poste. D’après mes renseignements leurs salaires n’ont rien à envier à ceux d’un ministre !
Nouvelle illustration de ce paradoxe : ce gouvernement traque impitoyablement le moindre poste de fonction-naire d’exécution – par souci d’économie et de bonne gestion – alors que les salaires moyens oscillent entre le SMIC pour les emplois de catégorie C et environ 2500 euros (en fin de carrière) pour la plupart des emplois de catégorie B (prof, infirmière, flic, etc…) mais n’hésite pas à multiplier les postes plus que très bien payés dans les ministères…
Le budget de l’Elysée qui vient de se faire octroyer un petit bonus de 9,2 millions d’euros comme cadeau de Noël en est l’illustration la plus récente… mais tous les cabinets ministériels dansent sur la même musique, avec notamment une véritable débauche de «communicants» ! dont l’utilité pour le bien public reste évidemment à démontrer…