Magazine Beaux Arts
...Cependant,il serait réstrictif de limiter la production d'Abdellatif Zeraidi à celle d'un simple paysagiste,domaine que,bien évidament,il ne renie pas. Pourtant,derière la profondeur et la purté d'un ciel ou la transparence de la fluidité aquatique se cachent une sensibilité et un intérêt, pour des thèmes plus forts,nourris par l'itinéraire personnel de l'artiste.
Ainsi,Zeraidi puise également son inspiration dans l'actualité qui depuis le funeste 11 séptembre, ne peut que déstabiliser ou révolter une sensibilité accrue par la pratique artistique.
Par conséqent,les oeuvres présentées au "CLAE" dépeignent également les douloureux événements de ces dérniers mois comme les bombardements sur Kaboul ou la seconde guerre du Golfe. "Le Petit Irakien mourant" est une oeuvre insoutenable, alors que "L'enfant Afghan" est une composition poignante de réalisme et comme prophétique. La facturede l'artiste joue sur une gestuelle alerte, rapide, avec une constuction solide, géométrisée par une structure en grille.
Le traitement de la lumière offre tantô des effets de clair-obscur, tantôt des transparences puisées dans l'observation de l'eau, qui prennent une valeur symbolique.
Celle de la volanté d'aller au-delà des-apparences-,tout en exprimant le monde intérieur de l'artiste avec la plus grande spontanéité et même impulsivité.
Nathalie Becker Historienne-Critique d'art
"Entre Poésie et Actualité" Exposition
"Luxembourg Wort" 30 Mai 2003