Une nuit en début de juin dernier. Juste avant d'aller dormir, je sors la chienne une dernière fois. Connaissant par coeur le terrain, j'avance dans le noir.
Soudain au niveau du bosquet de bouleaux, j'entends un bruit à deux mètres du sol. Un battement d'ailes. L'oiseau n'est pas aller loin, il est encore tout près. J'allume la lampe torche. Une pie bavarde.
Comme la plupart des animaux aveuglés par la lumière (ou les phares de voitures), la pie ne me voit pas et reste immobile. Donc, caché derrière la lampe torche, je fais le tour de l'arbre et j'aborde l'oiseau sous un autre angle. Il n'est pas tranquille mais se laisse approcher.
Je l'approche tellement que l'appareil photo est à 20 cm de lui. On dirait que c'est un jeune oiseau. D'ailleurs, se percher à deux mètres de haut ressemble bien à une erreur de jeunesse, erreur qui aurait pu lui être fatale. De plus l'implantation des plumes me fait penser que cette pie est en train de perdre son plumage de jeune pour celui d'adulte.
En partant, je fais exprès de l'effrayer. Il aurait été une proie trop facile pour le premier chat venu. C'était une bien agréable et rare rencontre nocturne.