La colère des lycéens, des parents, des enseignants a payé, peut-on dire.
Mais n’est-ce pas plutôt un camouflet afin que la pression retombe ?
Ne veut-on pas laisser passer les vacances et continuer en 2009 sans concertation ?
Est-ce dû à la crise financière ? Excuse que j’entends de ci, de là, plus importante que la réforme de l’Education Nationale ?
Est-ce dû aux grandes manifestations qui sont prévues fin janvier 2009 et après ?
Est-ce dû à ce qui se passe en Grèce ? Peur de faire face à une révolte généralisée, lorsque des personnes non concernées cassent et donc profitent des manifestants.
Que des excuses, je pense.
Le gouvernement recule. X. Darcos a peut-être compris que ce n’est pas en méprisant les uns et les autres que l’on arrive à quelque chose. La réforme se fera, dixit le ministre et NS.
N’est-ce pas une façon de supprimer des postes au lycée en 2009, alors qu’ils n’étaient pas prévus ?
Car, en définitive, cette réforme, annoncée depuis des mois, n’a pas encore sa place dans les lycées. En effet, jusqu’à ce jour, les proviseurs n’avaient aucune information pour appliquer une réforme qui devait être généralisée en 2009. Six mois pour mettre au point dans chaque établissement les principes, les cours, les enseignants, les élèves à informer, tout cela était bien court.
La réforme sur le lycée est ajournée. Donc, exit pour 2009, sûrement pour 2010, mais de quelle façon ? Sur quelles bases se fera cette réforme ?
Personnellement, je m’inquiète car ma fille entrera en seconde en 2010, année où la réforme devrait avoir lieu. Je suis pessimiste, excusez-moi, mais je pense qu’elle fera les frais d’une mise en place archaïque, comme souvent, dans l’Education Nationale. Que va-t-elle choisir si elle continue le cycle normal, pourra-t-elle continuer l’option qu’elle a choisi, soit le latin ? Je n’ai rien vu concernant la réforme sur l’option des langues mortes ou une troisième langue étrangère, ni même pour les langues européennes. Le bat blesse, surtout, lorsque l’on annonce, que les modules complémentaires pourront être abandonnés passé un trimestre, si cela ne convient pas. Mais rien n’est dit pour un lycéen qui intègre un autre module en cours d’année. Devra-t-il prendre le train en marche ? Comment les enseignants vont-ils faire pour faire face à un rajout d’élèves ou des désistements. J’estime que cela fait six mois de perdus. Un lycée à la carte, cela peut être bien. Mais les options doivent être choisies en connaissance de cause par les élèves, avec l’appui des enseignants et surtout des parents. Un abandon n’est pas forcément un échec. Mais on va se retrouver avec un nombre considérable d’élèves choisissant les options maths, physiques, … pour préparer la 1ère S et peu pour la filière littéraire. J’ai eu quelques échos de filles qui préfèrent se diriger en S car elles veulent abandonner le français, la philo, … car elles n’aiment pas ces matières où elles excellent pourtant. Ce qu’elles ne savent pas et que j’ai expliqué à ma fille, ces matières sont obligatoires même si les coef sont différents suivant la section.
Toutefois, si elle choisit, comme elle a l’intention (mais pour cela, il faut que l’on se renseigne), un bac agricole suivi d’autres études, entrera-t-elle dans ce projet ?
Tout cela est bien difficile à comprendre.
J’espère que la concertation annoncée aura bien lieu, entre élèves, enseignants et parents.