L’affaire Madoff est le dernier scandale financier international à faire les manchettes. Comme les autres plus récents, il dépasse mon entendement et surtout il ne m’intéresse pas vraiment dans ses détails logistiques. Ce qui m’intéresse surtout, c’est de découvrir à quel point des fondations de charité investissent dans ce qui doit malgré tout être considéré comme des aventures spéculatives. J’aurais cru que l’argent recueilli via des dons, même si les fondations sont parfois entièrement financées par une seule personne, serait placé dans ce qu’il y a de plus sécuritaire. Il semble que l’appât du gain, après tout, n’est pas limité aux capiatalistes affamés … à moins que certaines fondations soient gérées par de tels capitalistes bien intentionnés.
Le fait que l’honorable Bernard Madoff ait mis en place un système de recrutement de placements qui venaient assurer des placements obtenus antérieurement, et ce dans un cycle sans fin et sans que des bases solides soient assurées est une triste réalité. Des banques s’y sont fait prendre. À partir de là, il est normal que de “pauvres” fondations de charité n’y aient vu que du feu. Certaines en ont profité pendant quelques années. Mais aujourd’hui les pertes sont colossales et entraînent parfois la fermeture complète de certaines OSBL.
Voici un article du New York Times qui en parle en détail. Si vous additionnez les montants cités plus bas, on arrive à plus de 250M$. J’en profite pour souhaiter à M. Madoff un maximum de souffrances physiques et morales…
- JEHT Foundation : 75 M$
- Wiesel Foundation : 37M$
- Jewish Federation of Greater Washington : 10M$
- North Shore-Long Island Jewish Health System : 6M$
- Ramaz School : 6M$
- Federation of Palm Beach : 145M$
- SAR Academy : 4M$
Et il y en a d’autres. Une conclusion s’imposent. Certaines fondations ont énormément d’argent accumulé qu’elles utilisent sûrement à de bonnes fins mais qui servent aussi à financer des placement qui peuvent se révéler risqués. Comme plusieurs de ces fondations sont financées par des dons, je me questionne : a-t-on le droit de de spéculer ainsi avec l’argent obtenu par des campagnes de financement?