Dialogues

Publié le 17 décembre 2008 par Jfa

Je discutais politique il y a quelques jours avec un autre moi-même, qui, à brûle-pourpoint me sembla-t-il, déclara “Je hais les marxistes” ce qui, le connaissant, me paru étonnant. Je rétorquais que le marxisme, pourtant, avait eu un rôle historique majeur, autant dans l’histoire politique que celle des idées…, et que si j’admettais tout à fait une approche critique, voire très critique (qui était la mienne), je ne comprenais pas sa “haine”.

Il m’arrêta en répétant: “Je hais les marxistes, pas le marxisme”. Et il enchaîna: “Mais comme d’ailleurs les libéraux, les socialistes, les centristes, les sarkozystes, les fascistes,… Et plus généralement, mais pas seulement (notamment les libéraux et les chiraquiens), tous les “istes”"

Je relançais par “Je comprends, chaque camp a ses fanatiques avec lesquels toute discussion est impossible, mais la démocratie suppose des débats entre gens engagés et l’action efficace suppose toujours des spécialistes”. Puis, après un temps de réflexion, je rajoutais: “Personnellement, j’attache autant d’importance au fond, aux valeurs qui sous-tendent les discours et les actions, qu’aux actions elles-mêmes”.

Il reprît alors sur la différence, établie par Edgar Morin, entre rationalité et rationalisation. L’effort de rationalité est nécessaire face au monde des croyances et des émotions. Mais la rationalisation crée un système clos. N’étant pas ouvert sur le monde et à l’écoute des arguments des autres, se fabrique un nouveau monde, totalitaire et fermé, au nom duquel on peut justifier toutes les ignominies, et qui, comme toute croyance disparaîtra lorsque les faits en démontreront l’inanité. Et la vie étant toujours plus complexe que les doctrines, idéologies et théories les plus élaborées, en politique comme en économie, en sciences comme en philosophie,…, la démonstration de l’inanité n’est jamais qu’une question de temps. E. Morin parle d’une fatale et nécessaire biodégradabilité des théories et idées.

Alors convaincu, je rajoutais que l’histoire montrait que le zèle du dévôt, du “iste”, du fanatique, s’identifiait en fait non pas aux idées mais à leur représentant sur terre. J’en voulais pour preuve le fait que les “Ségolénistes” avaient, dans leur adoration mystique accepté tous les revirements idéologiques et politiques de leur diva et ce, même sur une courte période de deux ans et demi. Je renchéris avec le marxisme confisqué par Staline et je me souvins aussi que les catholiques, qui attendaient Dieu, avaient eu à l’issue d’un Concile, l’Eglise puis les messages et les actions d’amour de l’Inquisition.

Il me répondit malicieusement que les sarkozystes était du même moule, supportant (en supporters), des voltes-face encore bien plus importantes et que, toujours, le problème n’était pas entre l’individu et l’idée, mais entre l’individu et le porteur de l’idée, quasiment toujours pour des questions de domination et pouvoir. C’est alors que me revint en mémoire ma discussion de samedi dernier et ma méfiance, à l’instar de ce couplet de l’Internationale  “Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieux, ni César ni tribuns”, envers les hommes (et femmes) providentiels.

Je sortis de ce dialogue tout intérieur avec encore moins de certitudes qu’à son entrée, mais restant convaincu, en humaniste, qu’il y a des valeurs, désincarnées, que mes efforts de rationalité m’amènent à croire, qui valent qu’on continue à se battre pour elles en me méfiant comme de la peste de leurs héraults les plus virulents. Redeviens-je libertaire ?

- Pour des manifestations enfin efficaces. Les modèles des Beaux-Arts montrent le chemin chez Le Che.

- Selon Amnesty International, le Taser aurait tué 334 personnes aux USA entre 2001 et août 2008 (source: Newletters Abonnés du Monde). Bientôt à Nice offerts à la police punicipale par le nouveau maire…

- Gestion niçoise. J. Peyrat répond aux mensonges estrosiens. Le Tuyo.

- Le Journal du matin de “Qui parle?“.

- Austérité. “L’Elysée augmente discrètement son budget de 9,1%” pris sur les budgets de la Défense et de la Sécurité. Le Monde. Malgré toutes ces menaces “terroristes” ?

- “Le Parquet de Lyon requiert la relaxe pour E. de Montgolfier”. Le Monde. Encore une tentative de déstabilisation qui fait “pschitt”.