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Le délicat dégradé d’une façade, les teintes graminées

Publié le 17 décembre 2008 par Lironjeremy
Evanouir les choses à la vitre, fixer le plus possible leur évanouissement, le répéter en soi comme on répète un mot de passe pour ne pas le perdre. Tenter de retenir ce qui n’est déjà plus qu’une image construite de comment cela à semblé un instant se jeter à nous dans une désarmante sincérité. Dans une franchise banale. Un instant, il y a dans ce fragment d’image que l’on accueille en soi à peu près tout du monde, notre mélancolie et notre élan, un épanchement et une roideur conciliés.C’est selon un axe, à l’arrangement favorable des choses. Un fragment ordinaire prend toute une épaisseur que -faute de mieux- l’on dit métaphysique. Le monde dans son ordinaire devient éloquent. On dirait même qu’il se fait une connivence.

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