Je m’attendais à une embellie dans la série et je me retrouve avec un épisode moyen. Il n’y a pas à pointer le doigt sur un personnage en particulier. L’ensemble est juste en dessous, point. Sauf pour Amanda toujours fidèle à elle même et seule garante du ton ” Ugly ” comme Marc est trop occupé à jouer sa drama queen depuis qu’il a couché avec un autre mec. Le sentiment de culpabilité est bien retranscrit mais la chute trop facile. Le retour de Cliff aura seulement permis de le voir dégager, dommage. Et la coupe de cheveu plus lisse de Michael Urie n’est pas des plus réussie et lui donne trop un air de petit garçon.
Aussi des problèmes cœur pour Willy qui s’est amourachée de Connor Owen. Mais il ne faut pas déconner elle ne devient quand même pas mielleuse au point de voir des bisounours partout et voir Wilhelmina en fana de la chasse lookée de la tête au pied pour une chasse… à l’homme. Connor étant déjà casé, il faut trouver un plan pour évincer la rivale et quand on a sous la main un play boy comme Daniel Meade cela rend la tâche tout de suite plus facile. D’autant plus qu’il craque déjà pour la belle fiancée grimpant aux arbres. Le regard de Wilhelmina ne laisse aucun doute sur ses intentions et elle va clairement exploiter cette faille.
Le look très inspiré du chapelier fou d’Alice au pays des merveilles va à ravir à Judith Light (voir photo). Par contre cela n’empêche pas Claire de réactiver le ” ship ” entre Daniel et Betty. Simple clin d’œil ou réelle volonté des scénaristes ? Je tremble toujours quand on ose entrouvrir cette possibilité. Du côté de Tornado girl, alias Betty c’est également pas terrible du tout et seule la présence de Suzuki St Pierre à l’interprétation toujours aussi extravagante sauve les meubles. On pointe vaguement le cynisme d’exploiter la tornade pour gonfler les ventes du magazine mais là non plus rien d’extraordinaire. Mais j’ai aimé la référence au magicien d’Oz, la tornade ayant conduit Dorothy au pays de Oz s’étant elle aussi produite au Kansas. J’imagine que ce clin d’œil n’a pas été fait au hasard.
Hilda et son salon clandestin atteint un joli zéro dans l’échelle d’intérêt. Seul bon point, la présence de Karaté Kid, Ralph Maccio, le héros de mon enfance. Après Eddie Cibrian, on voit tout de suite comment la suite va se dérouler. Après un prof de sport, un conseiller municipal, Hilda monte en grade. Ignacio lui, se transforme de plus en plus en monsieur la morale et cela devient agaçant. ” Hilda, tu ne peux pas sortir avec un homme marié “, ” Hilda tu ne peux pas ouvrir un salon clandestin “. Son rôle de père n’a jamais été des plus développé mais au moins avant quand il apparaissait il n’était pas énervant. Là chacune de ses apparitions est pour faire une remontrance à sa fille. Il représente ainsi tout ce que la série ne doit pas être ou n’était pas à un certain moment de son histoire. Mais soyons honnête, il est aussi l’archétype du patriarche des familles aux origines méditerranéennes davantage portée sur la religion et le respect des bonnes valeurs morales. Il représente donc une certaine réalité qui existe comme le montre le succès sur ABC Family d’une série aux valeurs chrétiennes comme The secret life of the american teenager.
Bilan : Alors comment dire ? Et bien c’était nul. Je suis rarement aussi radical mais là je me suis ennuyé du début à la fin. Rien ne bouge mis à part chez Hilda et on pourrait largement se passer de cet épisode, ce qui ne manquera pas d’arriver sur TF1, connaissant la chaîne. Tout n’est d’amourettes et les quelques petits délires comme celui de l’avion reste anecdotique. Pire Marc crashe la voiture de Cliff et celui ci réagit comme si ce n’était pas grave. On oublie et on passe au suivant, cela ne pourra pas être pire. Enfin, on va quand même croiser les doigts, on ne sait jamais.