Education : l’importance des détails.

Publié le 17 décembre 2008 par Pierreristic

On peut avoir un cheval dressé au Grand Prix de dressage, mais quel intérêt s’il ne tient pas l’arrêt ? (toute allusion au cheval d’une très célèbre cavalière hollandaise de dressage n’est absolument pas fortuite) On peut aussi avoir un cheval qui passe un oxer carré de 150 cm, mais quel intérêt s’il embarque à la réception ? On peut avoir le plus gentil et le plus merveilleux cheval du monde, mais quel intérêt s’il a une mauvaise éducation ?
Au-delà du ridicule de la première situation, de l’inconfort de la seconde et de l’absurdité de la troisième, soigner les détails de l’éducation d’un cheval c’est avant tout une question de sécurité.

Ces détails c’est quoi ? Bouger au montoir, avancer sans demande du cavalier (ce qui équivaut à ne pas tenir l’arrêt), ne pas respecter la distance « de sécurité » avec l’humain qui est à côté de lui, bousculer au pré ou au box…
Cela peut paraître « rien du tout », et pourtant, ces petits riens quotidiens peuvent provoquer des accidents, souvent stupides et sans conséquences, mais parfois dramatiques.
Et je ne parle même pas de l’abandon de certains chevaux dits « près du sang » par certains d’entre nous qui ont été confronté à des chevaux… mal élevés !
L’éducation n’est pas une question d’âge, de sexe ou de race. Il ne faut pas tolérer au poulain de un an (mordillement, bousculade…) ce qu’on ne tolérerait pas à un cheval adulte. Il ne faut pas non plus accepter de la part d’un entier un comportement dangereux sous prétexte que « c’est un mec », car oui, un entier : ça s’éduque. Les chevaux près de sang comme les ibériques (puisque nous parlions d’eux récemment ) n’ont pas plus d’excuses que les autres !
Parce qu’un cheval peut être vif, avec du sang, de la personnalité et du caractère, mais bien élevé et froid dans sa tête. Le meilleur exemple que je puisse trouver est l’annuelle et traditionnelle Foire de Golega où des centaines de chevaux se côtoient tous les jours sur la grande carrière sans heurt. Et pourtant, la castration là-bas, ils ne pratiquent pas (ou très peu). On pourra m’arguer que les Portugais sont plus durs que nous en matière d’éducation. Je dirais qu’ils sont certainement plus intransigeants, mais pas plus « durs » (on ne parle pas ici de caveçon en chaine pratiqués par les Espagnols hein…), et que le résultat est là, sans perdre la fleur du caractère de leurs chevaux.
Alors, insignifiants les détails ? Les soigner, c’est pourtant un gage de sécurité et de confort, pour le cheval et le cavalier. Et puis, avoir un cheval dressé en GP de dressage, c’est pas un peu plus classe quand celui-ci sait vraiment tenir l’arrêt ?
Cet article sera suivi de deux autres sur le même thème, alors patience !