Magazine Culture
Directrice du label Pickininny, rédactrice en chef, journaliste, attachée de presse, animatrice radio, organisatrice de concerts, manager. Mais où Taura Love trouve t'elle le temps d'honorer chacune de ses fonctions ? Quel est son rythme de sommeil ? La question reste sans réponse. Ce qui est certain en revanche, c'est que le bon vieil adage "travailler plus pour gagner plus" à montrer ses limites et T-Love de mettre un terme à sa carrière de rappeuse, snif. « The Long Way Up » se présente donc comme l'ultime souffle, celui précédant le fameux mythe du long tunnel blanc censé représenter le repos éternel du mc, celui la même qui fait défiler votre carrière sous vos yeux presque fermés... Et concernant l'américaine exilée à Paris, les faits d'âmes s'étendent de 1988 à 2004, dans une veine hip hop "jazzy" servie par des producteurs tel Mudfoot (devenu The Alchemist suite à un transfert L.A / N.Y), DJ Lethal (House Of Pain), Nu-Mark, The Herbaliser ou encore Jazz Liberatorz. Passons sur les souvenirs qu'on aimerait oublier, car il y en a, et réjouissons nous devant ‘Mona' à l'épreuve du flow, ‘On My Mind', les deux bijoux certifiés nu soul que sont ‘Take Control' et ‘Aromatherapy', ‘Don't Let Go' alias old school frappée au breakbeat imparable puis ‘Dangerous'. Une aventure prend fin ici mais n'allez pas pleurer la dépouille de l'héroïne Taura, elle s'est réincarnée en chanteuse au sein du groupe Vidableu, ouf.