Quand le patron de la SNCF développe sa politique de modernisation du réseau ferré, il ne dit pas un mot de la Ligne grande vitesse (LGV) Paca.
Une double page dans Libé, pas un mot pour le Sud-Est. Ce mercredi, Guillaume Pepy évoque longuement les projets de la SNCF. « La France de la grande vitesse que dessine le plan du président Sarkozy, c’est Rennes à 1h35 de Paris, Bordeaux à 2 heures, Brest et Quimper à 3 heures. La Bretagne n’est plus le bout du monde ». Nice en revanche… Pas un traître mot pour la capitale azuréenne, toujours isolée du réseau TGV.
L’interview du grand patron de la SNCF est publiée au lendemain d’une nouvelle déclaration fracassante du truculent maire (UMP) d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains, qui affirme sans sourciller : « Quel que soit le tracé je ne donnerai pas un sou. On ne va pas abîmer tout un territoire juste pour permettre aux Niçois d’arriver à Paris avec un quart d’heure d’avance, c’est insensé ! S’ils ont envie d’aller plus vite, qu’ils prennent l’avion ».
Et pourtant, il y a mois de deux mois à Nice, Dominique Bussereau, ministre des transports affirmait que « ce projet est décidé, il se fera ». « C’est une ligne qui ira vers Barcelone », soulignait-il aussi en octobre, quand aujourd’hui Guillaume Pepy affirme que « Montpellier – Nîmes, c’est le maillon qui manque vers l’Espagne ».