Quand l'hôtellerie va...

Publié le 17 décembre 2008 par Danielle
REVUE DE PRESSE - Ce n'est pas qu'une impression, écrit Le JDS dans sa dernière édition: L'hôtellerie retrouve un dynamisme certain à Crans-Montana. Les projets se multiplient. De quoi réjouir le président des hôteliers Alain Duc et le directeur de CMT Dominique Fumeaux.

«Il est faux d'affirmer que Crans-Montana ne dispose pas d'hôtels!»

Un cri du coeur lancé par Alain Duc, le président des hôteliers du Haut-Plateau. Et pourtant! L'offre en la matière, ces 25 dernières années, a diminué de moitié à Crans-Montana. En mai 2008, la station comptabilisait 35 établissements. Malgré un chiffre en baisse, elle demeure l'une des destinations valaisannes qui offre le plus grand nombre d'hôtels à sa clientèle, derrière Zermatt et Saas Fee.

«Nous n'avons pas à rougir de la qualité de nos établissements. Nous soutenons la comparaison avec les pays étrangers», souligne encore le président.

Une note positive qui repose sur certains indicateurs. Ainsi, depuis quatre ans, les nuitées (y compris la para-hôtellerie) sont en constante augmentation à Crans-Montana: 1,5 million en 2007. Mieux, la chute des lits hôteliers a été enrayée, selon Dominique Fumeaux, directeur de Crans-Montana Tourisme (CMT). On en dénombre aujourd'hui 2500 environ. Ce chiffre pourrait rapidement augmenter. Des projets hôteliers, notamment dans le secteur de luxe, se concrétisent ou sont en voie de concrétisation (voir encadré). Des sommes ont été investies dans la rénovation d'établissements existants. La tendance des dernières années s'inverserait-elle?

«Il y a un nouvel élan», sourit Alain Duc. «Ce dynamisme hôtelier n'est pas qu'une impression, renchérit Dominique Fumeaux. Investir dans l'hôtellerie intéresse à nouveau.»

LA STATION, UN ENSEMBLE
Jusqu’à peu, deux ou trois hôtels mettaient annuellement la clé sous le paillasson à Crans- Montana. Rentabilité insuffisante, fin des exploitations familiales faute de succession, boom immobilier – 13 617 chalets et appartements en station aujourd'hui –, les raisons des fermetures sont nombreuses.

«L'offre s'est adaptée à la demande. On peut regretter la perte d'hôtels. Des centaines d'immeubles ont été construits, il y a certainement eu des erreurs. Mais Crans-Montana n'a pas perdu cette clientèle. La question essentielle est là: comment garder cette clientèle à l'heure de la mondialisation du tourisme?» interroge Alain Duc, qui répond prestement: «La station est  un ensemble.»

En clair, si tous les secteurs touristiques se dynamisent, chacun en tirera des bénéfices. Le phénomène a déjà commencé.

«La station n'était plus dans le trend à un moment donné, avoue le directeur de CMT. Elle revient au goût du jour.»

Plusieurs exemples démontrent ce dynamisme retrouvé. CMT communique mieux l'image de Crans-Montana, qui par ailleurs s'est rajeunie. Que l'on pense à des événements comme le CapricesFestival et le Champs Open. Les remontées mécaniques se sont remises en selle et ont énormément investi (25 millions de francs en 2007-2008). Les communes sont intervenues dans le règlement des constructions. Aujourd'hui, c'est le secteur hôtelier qui apparaît sur le devant de la scène touristique, notamment les établissements 5 étoiles. Ceux-ci s'activeront dans l'accueil, le bien-être, l'animation de la station.

«Ils ont leur place à Crans-Montana. Ces projets doivent aboutir. CMT a toujours affirmé le besoin en hôtels. Il en manque encore», conclut Dominique Fumeaux.