Dès l’établissement du Consulat, Bonaparte montre une véritable volonté de reprise en main de l’enseignement afin de freiner les progrès de l’enseignement privé « laïque » ou confessionnel depuis la signature du Concordat. C’est à ce besoin que répond la loi du 1er mai 1802 (11 floréal an X) créant les lycées mais organisant aussi l’enseignement primaire, secondaire et supérieur. En fait, avec la loi du 1er mai 1802, les communes conservent la responsabilité de l’enseignement primaire et secondaire. L’État ne prend en charge que le dernier degré de la formation, celui qui doit fournir les élites du pays. Les limites de la loi se ressentent rapidement. Les commues gardent trop de liberté. Elles peuvent, entre autres, faire appel à des congrégations religieuses pour le secondaire. En réalité, la subsistance d’un double système handicape les nouveaux lycées qui manquent d’effectifs et d’un corps enseignant compétent...
Un lourd héritage
- Le système éducatif actuel est bien différent de celui de 1808. Il reste tout de même profondément marqué par la création napoléonienne. On peut même dire qu’une partie de l’exception française en matière d’enseignement trouve sa source dans les principes établis par le décret du 17 mars 1808. À savoir, la conception centralisatrice de l’enseignement, l’établissement d’une corporation enseignante et la conviction que l’État a un devoir en matière de formation et par là donne naissance à une éducation nationale.Ecoutez l'émission proposée par canalacadémie