Carlos Ghosn est arrivé à la tête de Renault avec l'aura gagnée comme sauveur de Nissan. Trois ans après, le voilà qui tend la main auprès des pouvoirs publics.
Thierry Breton s'est bâti une réputation de sauveur en remontant Thomson Multimedia, grâce à la bourde d'Alain Juppé et sa fameuse estimation de l'entreprise "à 1 franc". Mais qu'a-t-il réellement remonté depuis ?
Charles Milhaud a joué un rôle déterminant dans la croissance des Caisses d'Epargne mais n'a pas évité le scandale récent et la perte de 600 millions d'euros.
Serge Tchuruk et Patricia Russo viennent de quitter Alcatel-Lucent après avoir fait deux pierres d'un coup .
Ces derniers temps, il ne se passe pas une journée sans qu'une banque ou une entreprise ne dévoile des pertes abyssales, des difficultés insondables, mettant évidemment le trou sur le dos de la crise ou des malversations. Après la société Générale, Natixis, les Caisses d'épargne, Renault, Peugeot, c'est le tour aujourd'hui du CIC et on n'en finirait pas de citer toutes les gamelles.
Mais alors, les supermen et les superwomen du patronat et de la politique ne seraient donc pas si "super" que cela ? Pas capables d'éviter la catastrophe malgré leurs promesses et émoluments ?
Et bien contrairement aux apparences, le propos n'est pas de juger ces grands décideurs, en positif comme en négatif. Le propos n'est ni de juger leur valeur, indéniable, ni de leur jeter la pierre. Le propos est ailleurs...