Une étude publiée le 12 décembre dernier dans la revue Science démontre l'impact négatif de la vie en captivité sur l'espérance de vie des éléphants. Elle relève également les inégalités existant entre espèces, affirmant que parmi les pachydermes, les éléphants d’Asie sont ceux qui vivent le plus mal leur captivité.
Pour Ros Clubb, membre de la Société royale pour la prévention des traitements cruels envers les animaux (RSPCA) et Georgia Mason de l’université de Guelph, Canada, la santé des éléphants est précarisée par la vie en captivité et les zoos doivent régulièrement renouveler leurs populations de pachydermes par l'accueil de nouveaux animaux.
Ils ont comparé 786 éléphants d'Afrique et d'Asie vivant dans des zoos européens à des éléphants d’Afrique évoluant dans le parc kenyan d’Amboseli et des éléphants d’Asie travaillant sur des exploitations forestières birmanes.
Résultats : la mortalité des femelles Loxodonta africana (l'éléphant de savane d'Afrique) est 2,8 fois plus élevée en captivité. La situation serait encore plus préoccupante pour les éléphants d’Asie, les femelles Elephas maximus vivant en moyenne 19 ans dans les zoos et 41,7 ans lorsqu'elles travaillent. Le taux de mortalité des jeunes de cette espèce serait également plus élevé.
Malgré ces résultats, Clubb et Mason insistent sur l'importance de la présence des éléphants dans les zoos, celle-ci permettant de sensibiliser le public à leur sauvegarde. Ils souhaitent cependant que seuls les parcs zoologiques disposant de suffisamment d’espace soient autorisés à accueillir les pachydermes.