Totalement débarrassé des quelques espoirs qu'on avait mis en lui à la fin du siècle dernier, Neil LaBute a choisi de reprendre le scénario de 1973 pour qu'il n'y ait plus de doute possible : après l'avoir soigneusement désossé, il a enlevé tout ce qui faisait l'attrait du film, et n'a conservé qu'une vague histoire de communauté retranchée et de petite fille disparue. Résultat : un film très premier degré qui réussit l'exploit d'être plus drôle que son modèle, sans jamais le faire exprès. Exit la musique savoureuse et l'humour à froid. Il n'y en a que pour mister Cage, ses dents blanches, ses mimiques, sa lente noyade dans la mer casse-pieds. À condition de ne pas avoir vu le film original, on pourra prendre un vague plaisir dans le dernier quart d'heure, le moins mal reproduit ; mais puisque même les meilleurs moments de The wicker man version LaBute ne dépassent jamais le stade de la simple photocopie, il serait totalement ballot de gaspiller son temps avec ce remake sans saveur.
2/10