Ainsi, les Sons of anarchy prennent sous leur protection un mec sortant de prison qui a piqué du fric à la maffia chinoise du coin. Visiblement Charming n’est pas un coin aussi charmant entre les motards latinos, le Samcro bien américain, les néonazis de Mitch Pillegi et maintenant la maffia chinoise faisant dans les faux billets. Ça devient quand même un peu gros quand on y pense mais la série arrive à garder toute sa crédibilité. Et puis pour la première fois, la série nous offre une histoire à mourir de rire avec le taulard atteint de masturbation compulsive. A chaque fois qu’il astique son engin, ça m’a fait mourir de rire et encore plus quand il se masturbe devant une cliente un peu pimbêche du garage. C’était tout simplement excellent.
L’agent de l’ATF commence à sortir du bois et les ennuies apparaissent au grand jour pour Clay et sa bande maintenant au courant de son arrivée. On comprend maintenant aussi clairement pourquoi Tara a quitté Chicago. Elle savait qu’à Charming elle serait en sécurité car protégée d’une façon ou d’une autre par les Sons of anarchy même si elle n’est plus l’une de leurs filles. Comme Jax le dit très bien à Donna, le club est une famille et on n’en sort jamais vraiment. Comme le montre d’ailleurs le tatouage, celui est indélébile… à moins d’être brûlé dans la douleur et le sang.
Sons of anarchy continue donc son sans faute dans l’univers des motards américains. Plus la série avance et plus je prend du plaisir à la suivre. Un peu à l’image d’un 6 feet under, la série se creuse petit à petit faisant apparaître les faibles de personnages d’apparence dure mais qui au final se révèlent particulièrement attachant. Si au départ le groupe mais paraissait trop important, j’arrive maintenant facilement à identifier chacun des protagonistes même si j’avoue ne pas encore connaître tout les noms. Le trio Jax, Clay, Gemma se détache très largement du reste de la troupe. Chacun à une personnalité bien trempée et très différente. Jax est un idéaliste un peu rêveur, mais que l’on ne s’y trompe pas, il peut se montrer également très dur et d’une morale très discutable comme son comportement avec la fille dans l’épisode précédent. Clay est lui le vieux lion qui tient son clan en main avec une certaine autorité, pas encore prêt à passer la main. Et Gemma joue un double jeu car sous ses dehors maternelle, elle est certainement le personnage le plus vicieux et elle peut agir de manière froide et calculatrice. Bref, un peu comme pour son fils, on se laisse distraire par son physique en lui louant de bonnes pensées mais tout ce qui compte pour elle, c’est protéger son clan. Même si elle semble en dehors du club, elle tient tout son petit monde à l’œil et les motards semblent avoir un grand respect pour elle. Sans doute car elle est liée aux leaders du groupe. Non seulement Clay et Jackson mais également au père de ce dernier, mort dans des circonstances qui restent toujours aussi troubles. Bref l’histoire avance petit à petit et même si c’est souvent le cas, on n’a pas l’impression d’avoir des intrigues cloisonnées, épisode après épisode car celles ci nous permettent de mieux comprendre le club et son fonctionnement. Je le disais une série fascinante, d’autant plus que je ne m’attendais pas à suivre une série à propos d’un tel milieu. Comme quoi les séries télés apportent toujours de bonnes surprises sans que l’on y attende. Et c’est souvent dans ses cas là que l’on découvre quelques perles sans même s’en apercevoir.