En voici une information dont les médias raffolent ! Une tentative d’attaque terroriste, meilleure gamme d’information depuis une décennie.
Mais en prenant un peu de recul par rapport à cette information (en cours de développement à l’heure de rédaction), il s’agit d’une tentative en tout premier lieu, ce qui implique qu’à l’heure actuelle on ne joue que sur une peur. J’écoute quelques émissions et dans le vocabulaire on fait déjà des erreurs grossières, on parle “d’attaque terroriste” ce qui est faux, il s’agit d’une tentative. Cette erreur en induit une seconde, on indique “qu’il n’y a pas de victimes“, logique car il n’y a pas eu d’explosion.
Donc dès ce soir, il va être intéressant de voir comment cette actualité va être remise en forme en mot. De même, comment l’on va faire témoigner des français sur leur peur quotidienne qui va ressurgir. Car c’est ici que va certainement se reproduire comme à son habitude le schéma médiatique. Parler des causes et revendications sera fait brièvement (retrait de troupes françaises d’Afghanistan et groupuscule de revendication inconnu). Mais comme cette actualité doit faire tenir tout le journal, la solution de facilité va être de faire témoigner l’employé, le quidam qui se promenait et qui va témoigner de son émotion et donc de sa peur…
Derrière, on fait parler quelques dignitaires qui par des grandes envolées promettent justice et dureté dans la répression. Et puis la cerise sur le gâteau de la peur, c’est bien évidement lister les lieux susceptibles d’être attaqués : transports, monuments, grands magasins !! Tous les endroits où l’on va régulièrement… Un schéma traditionnel d’installation de la peur. Mais peut-on s’interroger sur la présence française en Afghanistan, que fait-elle réellement, avec quels objectifs ? Peut-on une seule fois gratter le vernis de la peur pour chercher à comprendre ! Début de réponse dès ce soir…
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