Aujourd'hui ça fait tout juste 7 ans que l'homme et moi on fricote et plus si affinités. En 7 ans, on a eu le temps d'emménager ensemble, de se pacser, de profiter de Paris, de pas mal voyager, de déménager sur Lyon et de faire un enfant. Mais que se passe-t-il au bout de 7 ans dans un couple pour que soudain ça passe ou ça casse? Ça me semble aussi mystérieux que les dates de péremption sur les produits périssables? les microbes attendent l'instant T pour passer à l'attaque?
En attendant de résoudre cette grande énigme qu'est le sentiment amoureux et parce qu'on est bien conscient qu'on n'est pas plus à l'abri que les autres couples de la lassitude, des périodes de disette, des infidélités voire du désamour, on a fêté ce bout de chemin parcouru ensemble mardi dernier (profitant de la présence de belle-maman) en s'offrant un dîner en tête à tête dans un restaurant de la Croix-Rousse, Le pailleron.
Les spécialités lyonnaises ou du Sud-Ouest sont au menu. Pour 22 euros, on m'a servi une tartine de bleu avec une salade, une quenelle sauce saint-marcellin (tellement copieuse que je n'ai pas pu la finir) et un crumble aux fruits rouges. Niveau goût et niveau prix, rien à dire, je serais prête à vous le conseiller si l'accueil n'était pas aussi déplorable. Dès l'arrivée, on s'est fait aboyer dessus car on avait gardé nos parapluies dégoulinants à la main...tout de suite ça refroidit un peu ). Quand on demande à la serveuse des précisions sur un des plats, elle nous relit l'intitulé et on se fait houspiller d'un "en bas" quand on réclame l'addition. Une fois dans la salle du bas, un autre serveur nous signale qu'on gêne le passage alors qu'on attend devant la caisse la carte bleue à la main. Faut dire qu'ils font toujours le plein, que sans réservation impossible d'avoir une table, ça leur permet sûrement de s'assoir sur un minimum de chaleur et d'interdire à mots couverts les poussettes (expérience antérieure)...bref malgré un repas bien sympathique, je ne remettrai plus les pieds dans ce resto )
Quand on goûte aux joies de la soirée en amoureux, on a du mal à s'arrêter, voilà pourquoi dès le lendemain nous nous sommes retrouvés, toujours sous une pluie battante et glaciale, pour un ciné qui projetait The Visitors.
Professeur d'économie dans une université du Connecticut, Walter
Vale, la soixantaine (joué par l'acteur qui interprète le père dans l'excellente série Six Feet Under) a perdu son goût pour l'enseignement et mène une vie plan-plan et morne.Se rendant à Manhattan pour assister à une conférence,
Walter constate qu'un jeune couple, victimes d'une escroquerie immobilière, s'est installé dans l'appartement
qu'il possède là-bas. D'abord réticent, Walter accepte de
laisser les deux jeunes gens habiter avec lui.Touché par sa
gentillesse, Tarek, d'origine syrienne et musicien doué, lui apprend à jouer
du djembe. Peu à peu, Walter retrouve une certaine joie de vivre, les deux hommes deviennent amis malgré les différences d'âge, de
culture et de caractère. Mais lorsque Tarek, immigré
clandestin, est arrêté par la police dans le métro, puis menacé
d'expulsion, Walter n'a d'autre choix que de tout mettre en oeuvre pour
venir en aide à son ami...
Film social qui n'a rien à envier à certains Ken Loach, écho à la situation de pas mal de personnes en France, il est impossible de rester insensible à cette histoire que je vous conseille d'aller voir si jamais il passe près de chez vous (malheureusement il est peu distribué).
Et pour vous, les 7 ans du couple, mythe ou réalité?