Réponse : Claude Allègre (Extrait d'un discours au Colloque sur l'Ecole du XXIème siècle - Janvier 1999)
Ce "jovial" et sentencieux camarade d'adolescence de Lionel Jospin pensait-il en 2002, qu'en 2008, il ne serait plus membre du Parti Socialiste et que l'intégration qu'il évoquait consisterait, à la demande d'un président de droite, de convoquer les Assises européennes de l'innovation à la Cité des Sciences et de l’Industrie.
Pensait-il en cette année 2002 déclarer 6 ans plus tard : "Nicolas Sarkozy est formidable" face à la crise financière. "C'est l'opinion de tous les gens que je rencontre en Europe. Compte tenu de ses qualités, la crise lui permet de les épanouir. Je ne fais pas la fine bouche" ... / ...
Malgré ce soutien franc et massif aux réformes de la majorité, l'ex-ministre de Jospin ne compte pas pour autant adhérer à l'UMP. «Je ne prendrai plus jamais de carte d'un parti», assure celui qui a milité plus de 30 ans au Parti socialiste. Un PS qu'il souhaite «fort»… «Mais je ne trouve pas aujourd'hui les bases idéologiques» pour qu'il y parvienne - Source Le Figaro
Le même Claude Allègre qui insatiable déclarait aussi en 2002 : «La première qualité d’un créateur, c’est le courage. Le courage d’affronter le scepticisme, le conformisme et, finalement, la jalousie.» Extrait du magazine L’Express - 28 Février 2002.
Affronter le scepticisme et le conformisme, voila bien deux domaines dans lesquels l'homme aura fait l'union sacrée contre lui : "Partisan d'une renégociation de la laïcité" lorsqu'il conseillait à Lionel Jospin d'autoriser le port du voile islamique à l'école et provocateur psychorigide (à l'instar de son actuel successeur Xavier DARCOS) « il faut dégraisser le mammouth ». ou annonçant des chiffres en septembre 1997 sur le taux d'absentéisme de 12% des enseignants alors qu'ils étaient de 5 à 8 %.
Claude Allègre qui réussira même à se ridiculiser publiquement en voulant faire de la pédagogie scientifique en direct sur TF1 et qui, contredit et démenti par Georges Charpak, Prix Nobel de physique, continuera obstinément à répéter qu'une boule de pétanque et une balle de tennis lâchées ensembles arrivent en même temps au sol alors que ce principe n'est valable que dans le vide total
Ce qui caractérise surtout Claude Allègre, c'est sa façon d'avoir a troqué l'expression "convictions politiques" avec la définition primaire du terme "Conviction" : Effet qu'une preuve évidente produit dans l'esprit, certitude que l'on a de la vérité d'un fait, d'un principe - Source MediaDico
Le courage d'affronter la jalousie. Laquelle ? Parle t-il de la fois où Il s’opposa à Haroun Tazieff, lors du réveil du volcan de La Soufrière (Guadeloupe) en 1976, et ... se trompa.
L'homme est également prolixe en écrits de tous genres
Ainsi, il est un des derniers scientifiques en France à chanter les louanges des OGM. Il l'écrit dans "ma vérité sur la planète"
"Une fois encore, nécessité oblige, Claude Allègre remet les pendules à l'heure car, s'il est inopportun pour l'avenir de notre société d'accorder le moindre crédit aux marchands d'illusions, il est tout aussi urgent de mettre un frein aux pleurnicheries écologiques. En bon pédagogue, après avoir fustigé, il nous propose un calendrier de propositions. Parmi celles-ci: développons les OGM qui permettront aux plantes de résister à la pénurie d'eau et d'éviter les engrais ; reconquérons la biodiversité dans nos rivières et nos forêts ; encourageons une architecture économique combinant énergie solaire, pompe à chaleur et domotique ; imposons la voiture hybride ou électrique ; accélérons l'utilisation des piles à hydrogène. Vive l'écologie moteur de la croissance ! A bas l'écologie de la peur et du déclin !"
Ce qui en cas de mission gouvernementale devrait apporter un côté sportif avec ses collègues en responsabilité du ministère de l'écologie et du développement durable. D'autant qu'il continue contre vents et marrées (et l'ensemble des climatologues) à prétendre qu'il "considère que le réchauffement global n'est pas le phénomène essentiel" Source l'Express
Il a également sévi dans la critique politique dans "La défaite en chantant"
De nombreuses anecdotes, des portraits surprenants jalonnent un récit qui nous invite néanmoins à réfléchir sur la politique et son corollaire : l'évolution de notre société. Si l'intimité des personnes est préservée, a contrario leurs tractations sont révélées dès lors qu'elles peuvent tenir un rôle - petit ou grand - dans notre histoire : les atermoiements d'un Jospin, les crocs-en-jambe de Chirac pour faire trébucher Sarkozy, les appétits de pouvoir ambigus du couple Hollande-Royal. Dialogue constant entre un acteur, témoin omniprésent sans sectarisme, et un observateur attentif de la politique, ce livre nous fait pénétrer au cœur des événements qui ont conduit à l'élection de Nicolas Sarkozy comme sixième président de la Ve République.
Claude Allègre sait tout sur tout, même en politique !!!
Néanmoins, il ne manque jamais d'indiquer son mépris pour la chose politique et les politiciens (à l'exception de ceux qui lui sont utiles) avec une fixation spécifique sur Ségolène ROYAL ce qui le ramène à son camarade d'adolescence Lionel Jospin. Et justement, autre pont commun, comme Jospin, Claude Allègre a peur du vide et surtout de l'oubli. Il ne souhaite qu'une chose : Continuer à exister par tous les moyens. Une différence toutefois avec son vieil ami : Il peut exister quel que soit celui qui lui permettra d'obtenir une mission.
Le problème de Claude Allègre (et accessoirement de Nicolas SARKOZY s'il le nomme à une haute fonction), c'est qu'il ne se remet jamais en question et considère que c'est au plus grand nombre de se plier à ses découvertes ou opinions. Même s'il cultive un côté iconoclaste, il est assez facile de s'apercevoir que ce n'est en fait une apparence pour cacher un complexe de supériorité et une rigidité qui pourraient bien être la source du rapprochement intellectuel avec le Président de la République.
Reste t-il dans l'esprit des socialistes et même des français le moindre doute sur la sincérité et les idéaux de Claude Allègre et de ses amis ou collègues "félons" ayant franchi le rubicon uniquement par goût du pouvoir ? En tout cas, on leur réserve le "meilleur accueil" sur le Journal des Gaullistes populaires et sociaux (qui n'est pas exactement un des blogs préférés de la rédaction de Slovar les Nouvelles)
Dans ce contexte, le Président de la République n'a-t-il pas commis, un acte de déni de démocratie caractérisé, en débauchant, certains "seconds couteaux frustrés et arrivistes" (Bernard KOUCHNER, Jean-Marie BOCKEL, Fadéla AMARA, Claude ALLEGRE, l'indécis Jack LANG qui se fait désirer pour faire monter les enchères en faisant telle une danseuse pas étoile, un pas à droite et un pas à gauche,...) , du PS, en les ralliant à lui, via un "poste ministériel de figuration" (ou de Secrétaire d'Etat godillot), en contrepartie de leur consternant "retournement de veste politicard" ??? Mais, comment ces gens qui qualifiaient, à peine quelques semaines avant leur nomination, l'actuel Chef de l'Etat, notamment, de : "facho", "danger pour la France", "raciste",... Ont-ils pu, a posteriori, se renier, s'humilier et se prosterner, à ses genoux, de façon aussi affligeante et perfide, pour un vulgaire "siège gouvernemental placebo plus qu'éjectable" (quels beaux exemples de probité et d'honnêteté intellectuelle de la part de nos politiciens opportunistes et sans face - Source Gaullisme. biz
Mais peut être que Fadéla, Bernard, Jean-Marie, Eric et Claude sont des précurseurs en termes de cynisme politique et se nourrissent quotidiennement de ce couplet de la Marseillaise ?
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre!
Les venger, quelle horreur !!! Mais les suivre, c'est certainement ... plus raisonnable en fonction des vents électoraux.
En clair, "Ce n'est pas le vent qui tourne mais la girouette" disait Edgar FAURE. Fadéla, Bernard, Jean-Marie, Eric et Claude et les éventuels autres transfuges préfèreront à coup sur la citation d'André Thérive : "En politique, il n'y a pas de traîtres, il n'y a que des perdants" mais nous préférons en ce qui les concerne celle de Coluche "je m'arrange avec la honte, je traite directement"
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SNUT
Libellés : gouvernance, gouvernement, politique