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Le lecteur d'une maison d'édition

Par Goliath @Cayla_Jerome

Qui est-ce ?

Le lecteur est choisi par l’éditeur parmi un panel de gens qu’il connaît bien, c'est une histoire de confiance. Ce sont en règle générale des auteurs, eux-mêmes déjà édités, car celui qui l’est a fait preuve d’un savoir faire dans le domaine de l’écrit. C'est-à-dire qu’il possède les clefs qui permettent de conter une histoire en conservant l’intrigue au long des pages, et le lecteur impatient de savoir la suite.

Son travail permet se sélectionner les manuscrits qui seront présentés ensuite au comité de lecture de l’éditeur, pour une décision finale.

Sur tous les manuscrit qui parviennent chez les éditeurs, la majorité sera éliminée en quelques minutes, parce que trop de fautes, tant d’orthographe que de grammaire ou de syntaxe ; parce que le langage écrit est mal, voire peu dominé ; parce que l’histoire ne présente pas un intérêt particulier capable d’intéresser un lectorat.

Il est évident que les vacances en famille à

la Motte-Beuvron

où la tante s’est foulée la cheville et, qui a fait rigoler la famille durant des mois, ne passionne que son auteur. Tout comme les autobiographies car tous le monde a une vie singulière, mais ce n’est pas pour autant qu’elle mérite d’être publiée, ce qui n’est pas le cas des gens devenus célèbres, et encore...

Chez les petits éditeurs, il se peut, vu le nombre réduit de personnes, que les choses soient plus humainement traitée. Certains font appel à des lecteurs (généralement bénévoles, des passionnés) qui font des fiches de lecture, libre aux éditeurs de les transmettre ou non, par souci de transparence, aux auteurs de manuscrits refusés. Encore que ces notes de lecture soient souvent une étude succincte de l'ensemble du texte. Lorsque ce dernier est particulièrement bien et intéressant, la fiche est beaucoup plus complète, l'ouvrage à de réelle chance de publication.

La fiche de lecture comprend un résumé du manuscrit, avec ses points forts et ses lacunes. Les personnages et l’histoire sont-ils crédibles, la progression est-elle logique et est-ce que le lecteur s’y retrouvera en lisant. Cette lecture donne aussi un avis sur l’histoire en elle-même, sur son côté plaisant à lire, sur l’émotion qu’elle suscite. Elle ébauche les améliorations qui seraient utiles au texte.

Il y a donc deux analyses, la première sur la structure et la seconde sur la forme.

Le premier tri se fait sur les premières pages, seule la façon d’écrire sera jugée. Il ne faut que quelques pages pour avoir une idée précise de la qualité d’une écriture, d’un style.

Chaque maison d’édition a des inclinaisons, des thèmes favoris, la fameuse ligne éditoriale. Les ouvrages présenté ne correspondant pas seront éliminés car difficilement défendable par l’éditeur dont les affinités sont autres. Ce  qui ne préjuge en rien les éventuelles qualités du texte soumis, il s’agit alors d’une simple erreur d’aiguillage de l’auteur.

Il est important de vérifier cette ligne éditoriale avant d’envoyer son travail. Ne serait-ce que parce que ces envois coûtent cher sont une perte de temps, autant pour l’auteur que pour l’éditeur.

Nombre de personnes disent avoir vérifié cette ligne de l'éditeur, et s'offusquent de recevoir un refus. L'éditeur reste toujours maître chez lui, et libre de ses choix éditoriaux.

Il ne faut pas oublier que rare sont les éditeurs qui cherchent des auteurs et rares aussi sont les auteurs géniaux qui arrivent par la poste !

Si a peu près 700 romans sont publiés chaque année, sachant qu'un Français sur dix rêve de sortir un bouquin, cela donne environ 0.004 chance sur 1000 de réussir. La sélection reste donc très sévère et élitiste.


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