Ce qui naît de ce monde
porte dès la naissance la vieillesse de ce monde.
Lo que nasce de este mundo lleva la vejez de este mundo desde que nace.
Qui rassemble sa solitude, pour être seul avec
elle, ne finit jamais de la rassembler.
Quien recoge su soledad, para quedarse sono con ella, nunca termina de
recogerla.
S’éveiller est toujours
une surprise.
Despertar es siempre una sorpresa.
Les fleurs sont éternellement belles, sans un
lendemain.
Las flores son eternamente bellas, sin un mañana.
Ce que je vois, je dis
que c’est ce que je vois, sachant que je mens.
Lo que veo, digo que es lo que yo veo, sabiendo que miento.
Mon réveil entre rêve et rêve n’interrompt pas mon
rêve.
Mi despertar entre sueño y sueño, no interrumpe mi sueño.
Si tu as un monde, ne le
perds pas en cherchant en lui un monde.
Si tienes un mundo, no lo pierdas buscando en él un mundo.
Antonio Porchia, Voix abandonnées, édition établie et préfacée par Laura Cerrato, traduction de Fernand Verhesen, éditions Unes, 1991, p. 23/22 , 33/32, 39/38, 43/42, 49/48, 63/62, 65/64.
Contribution de Tristan Hordé
bio-bibliographie de Antonio Porchia
Index
de Poezibao
Une de Poezibao
Sur simple demande à [email protected] :
→ Recevez chaque jour de la semaine "l'anthologie permanente" dans
votre boîte aux lettres électronique
ou
→ Recevez le samedi la lettre d’information, avec les principales parutions de
la semaine sur le site (les abonnés à l’anthologie reçoivent automatiquement
cette lettre)
• Merci de préciser "abonnement à l’anthologie" ou "abonnement à
la lettre seule″