Dans cette période de pré-fêtes, nous rééditons une note parue initialement le 30/12/06, dont nous avons conservé les commentaires de l’époque.
par L’anachroniqueuse
Dès le 27, cette foire de Noël promène déjà sa mélancolie jusqu’à la galette ! La caravane de kitcherie est dans la place, elle a déployé ses fastes de pacotille, ses fanfreluches apatantes, ses nains bûcherons de crème au beurre, sa super-gagnotte de la française des jeux. Les petits coeurs ont partout palpité de convoitise. Quelle joie dans l’enfance que cette quincaille racoleuse, ô combien désirable ! L’odeur acidulée de l’emballage, le crissement euphorisant du papier Crystal derrière lequel des poupées goût fraise, des poneys magiques et des super héros brillent comme des friandises aux sourires de sucre. Bienvenue coffrets découverte, cuvée prestige, offres exceptionnelles, numéros spéciaux. À nous la grosse dinde, et ses galanteries en terrines, à nous la bonne chère, son énorme bourriche et ses petits boudins. Vive le tendre chapon, l’esturgeon de Gironde, le gigot d’autruche, la cuisse de cerf. Depuis début décembre, un calendrier de l’Avent versus Pirelli ou Dieux du Stade (vive les vestiaires…), s’égrène sur nos chapelets charcutiers, nos rosaires truffés et autres achats compulsifs. Quel plaisir cette attente, ce présent anticipé, ces retrouvailles, païennes, joyeuses, bachiques presque, au creux de l’hiver et du froid (certains voient en
L’ANACHRONIQUEUSE
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