2001 © Shehzad Noorani
Cette femme étreint son enfant qui noirci par la poussière du charbon saigne du nez du fait de l’exposition prolongée à la poussière et à la pollution dans l’atelier de Korar Ghat à Dakha capitale du Bengladesh où travaille sa mère.
Beaucoup de femmes y apportent leurs enfants pour les surveiller pendant leur longue journée de travail.
L’air à l’intérieur et à l’extérieur de l’atelier est totalement envahi de poussières de charbon et autres matières polluantes en suspension dans lesquelles les enfants jouent et dorment.
La plupart des enfants ont des infections pulmonaires et oculaires.
Il y a des centaines d’usines et d’ateliers clandestins dans la Banlieue de Dakha. Cette industrie emploie des milliers de femmes et d’enfants. Toute la journée les femmes y cassent des piles usagées pour en extraire le métal et des parties réutilisables. Une fois séparés ces matériaux sont expédiés dans des usines de piles pour y être reconditionnés.
Pendant qu’ils jouent ou ouvrent eux-mêmes des piles usagées, les enfants respirent des millions de particules polluantes émanant des matériaux extraits.
Selon leur rendement ils gagnent entre 5 et 15 takas par jour (1 dollar U$ vaut 60 Takas).
Il faut pour un enfant entre 4 et 12 jours pour gagner juste 1 $.
Ces enfants ne vont pas à l’école et ont à peine de quoi manger mais néanmoins insuffisamment pour assurer leur croissance et cependant ils ont presque toujours l’air heureux et ne rechignent jamais à vous adresser un sourire.
Libre traduction d’un commentaire de Shehzad Noorani.
En tant que photographe reporter indépendant et consultant pour des ONG, Shehzad Noorani photographie depuis 1987 les exclus au plus bas de l’échelle sociale en Asie du sud-est.