Quand Rachida Dati répond au Point, il faut lire entre les lignes

Publié le 14 décembre 2008 par Juan
L'hebdomadaire Le Point faisait (encore) sa couverture sur la Garde des Sceaux, dossier à l'appui. Une simple phrase a créé la polémique, faisant oublier les autres "révélations" de l'article (dépenses incontrôlées, autoritarisme, dilletantisme, etc): "Des âmes charitables affirment qu’à l’heure de la curée Rachida Dati, qui connaît les histoires de famille et du département des Hauts-de-Seine pour s’être occupée pendant quelque temps, en 2005, du secteur sensible des marchés publics, saura, le cas échéant, se rappeler aux bons soins de son protecteur."
La ministre a démenti, par courrier rendu public. Gageons qu'une grande professionnelle du droit comme elle a soigneusement pesé ses mots. A lire la lettre entre les lignes, on est troublé.
"J'ai toujours exercé dans une absolue confidentialité et dans le plus strict respect des règles déontologiques l'ensemble des fonctions publiques et privées qui m'ont été confiées."
Primo, la ministre crie donc haut et fort qu'elle sait rester discrète.
Deuxio, l'intéressant de cette lettre est ce qu'elle ne dit pas : le journaliste suggère qu'elle connait les "affaires de famille" des Hauts de Seine, c'est-à-dire douteuses, relatives aux marchés publics.
Elle répond avoir toujours respecté les règles déontologiques de ses fonctions. Elle ne parle pas de légalité ni d'illégalité. La déontologie professionnelle est un concept bien différent du respect des lois de la République.
Bref, Rachida Dati ne dit pas si elle a connaissance de faits délictueux, elle répond juste qu'elle sait se taire.
Lire aussi:
&alt;=rss