Cette rubrique suit l'actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s'agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. Certains points de vue ou remarques sont toutefois le fait de la rédaction et sont alors précédés de la mention ndlr.
Parmi les livres récemment reçus par Poezibao :
Edith Azam, Rupture, Dernier Télégramme
Jacques Demarcq, Folle genèse, Passage d'encres
Patrick Laupin, Les Visages et les Voix, La rumeur libre
Revue Conférence, n° 27, automne 2008
Béatrice Bonhomme-Villani, Passant de la lumière, L'Arrière-Pays
Bernard Bretonnière, Bacs de Loire, Bacs de Gironde, La Part des Anges
Revue action poétique, n° 194
Laurent Albarracin, Cartes sur l'eau, Simily Sky
Jean Carrive, Au Bagne et autres proses de Franz Kafka, La Nerthe
François Rannou, là-contre, Le Cormier
Daniel Pozner,/une ville dont/,Passage d'Encres
Revue Décharge n° 140
Anthologie Le Diwan de la poésie classique arabe, Poésie/Gallimard
Patrick Dubost,)le corps du paysage(, La rumeur libre
Poezibao a décidé de soutenir l'initiative de Place des Libraires et donne donc aussi souvent que possible, pour chaque livre, un lien vers le site de ce réseau de libraires indépendants qui tentent d'exister en face des géants de la distribution de livres en ligne.
Edith Azamrupture
Dernier Télégramme, 2008
14 € - Sur le site Place des Libraires et le site de l'éditeur
" Avez-vous entendu lire Edith ? L'avez-vous vu remuer des mots ? Quand elle lit Edith, le vertige éblouit ce que l'équilibre ignore de la chute. Quand elle lit, rien n'existe. Y a plus que ses lèvres. Quand elle lèvre, y a plus que ses mots. On est figé. On est debout dans sa tête avec elle dans sa tête. On a une tête quand elle lit. Ses mots, Edith, c'est plus que du mot, é ses livres, c'est plus que du livre. C'est du poids qui entre dans la tête & fait vent de tout ce qui s'y trouve. Lire Edith, ça déplate la tête [...] (Pierre Soletti, dos du livre)
Jacques Demarcq
Folle Genèse
Passage d'encres, collection Trait court, 2008
6 € - site de l'éditeur
" Au commencement il n'était pas encore une fois ni moi ni loi. Tout était tohu tordu fondu en un nu continu. Des échos sans nombre naissaient du chaos sans l'ombre d'un mot. Deux non advenu tout allait bien sans attendre demain. Il n'y avait pas d'hier non plus. Tout était oui sans dire et s'emmêlait sans conséquence que le jouir sans nuit de l'éternel instant " (incipit du livre)
Patrick LaupinLes Visages et les Voix
Le Chemin de la Grande-Combe
Photographies de Yves Neyrolles
La rumeur libre, 2008
20 € - Sur le site Place des Libraires
la première édition de ce texte est parue chez Cadex en 1991, la deuxième chez Comp'Act en 2001
" La prose de Patrick Laupin est ici comme une galerie où se répète, à l'infini et à jamais, l'écho des heurs et des éclats qui jadis résonnèrent dans la salle profonde - ainsi, aujourd'hui encore, s'extrait, intuition parfaite, inexplicable liberté, le charbon de la mémoire. Ecrire, oui, c'est cela : amonceler la langue sur des berlines, et faire, des hommes au x hommes, passer la réponse muette à une ″impossible question″ " (Mathieu Bénézet, dos du livre)
Revue ConférenceNuméro 27, automne 2008
30 €
sommaire complet sur le site de la revue
Au sommaire de ce nouveau numéro, toujours aussi remarquablement imprimé, des textes notamment de Maurice Chappaz, Philippe Jaccottet, Gianni d'Elia, Etienne Faure, Claude Louis-Combet, Antoni Gaudi, Claude Vigée, Christophe Carraud, Roberto Longhi, Jean-Luc Evard. Avec des dessins d'Hélène Garache et des monotypes d'Yves Noblet.
Béatrice Bonhomme-VillaniPassant de la lumière
Avec un autoportrait de Mario Villani
L'Arrière-Pays, 2008
7, 50 € - sur le site de l'éditeur
" Et désormais tu dors en moi avec tes mains de gisant, avec tes yeux couleur de menthe.
Tu dors avec tes mains feutrées, la croix posée sur tes matins et maintenant tu restes couvert des larmes du silence.
Et désormais, demeure en moi avec ton corps de pierre, ta respiration de dormeur dans l'eau originelle des matins de lumière. " (Incipit et dos du livre)
Bacs de Loire, bacs de Gironde, road-poem
Photos de Wilfried Guyot
La Part des Anges, 2008
25 € - Sur le site Place des Libraires
Le texte du livre Bacs de Loire, bacs de Gironde répond à une proposition de Wilfred Guyot qui avait, deux ans durant, en 2000 et 2001, réalisé plus de mille photos noir et blanc sur le sujet librement choisi des bacs traversant la Loire d'lndret à Basse-Indre et du Pellerin à Couëron, puis s'était vu confier par l'Institut départemental de développement artistique et culturel de la Gironde un travail complémentaire sur les bacs Royan - Le Verdon et Blaye - Lamarque. Road-poem est le nom qui s'est imposé pour définir cette écriture en vers très libres fondée sur plusieurs longues promenades de plusieurs jours, principalement en voiture, entre les points marquant les embarcadères de ces quatre bacs. Promenades nourries d'observations et de rencontres, de réflexions débridées, de géographie, d'histoire, d'art et de littérature dans la compagnie, particulièrement, des poètes Jules Supervielle et Henri Michaux - le second admirateur du premier. Ni guide, ni dépliant mais évocation plutôt qu'étude, ce livre délibérément subjectif associant photographies et poème laisse libre cours, de flâneries en digressions, à quelques questions sans réponses et aux approximations des auteurs, promeneurs solitaires ou moins solitaires, mais toujours curieux, au hasard des routes et des rivages estuariens de Loire et de Gironde. (note de l'éditeur)
Revue Action Poétique
n° 194
Abonnement 1 an, quatre numéros, 45 €
Au sommaire de ce numéro, tiny (Tibet-New York) six poètes new-yorkais, laura Elrick, Robert Fitterman, Rachel Levitsky, Jill Magi, Rodrigo Toscano, Shanxing Wang, des textes de Florence Pazzottu, Christian Prigent, Roger Lahu, Sabine Macher, Jérôme Mauche, Joseph Mouton, Véronique Pittolo, Katy Rémy et un cahier consacré à la poésie tibétaine.
que le feu fasse ce bruit
de voilure dans la cheminée
il n'y a rien d'étonnant à cela
puisque le loin appelle dans le proche
Tous les départs arrivent là
(dos du livre)
Au Bagne et autres proses de Franz Kafka
Traduits et commentés par Jean Carrive, suivis de lettres et d'articles relatifs à l'interprétation du traducteur.
La Nerthe, libraire éditeur, collection classique, 2008
20 € - Sur le site Place des Libraires
Traductions et commentaires épars, devenus introuvables, sont rassemblés ici. Les lettres inédites de Jean Carrive (1905-1963) à Jean Ballard, qui le publie dans Les Cahiers du Sud, nous éclairent sur sa personnalité et sur sa démarche intellectuelle singulières où se mêlent affirmations enthousiastes et polémiques. Nous trouverons aussi, entre autres documents, les articles que Marthe Robert et Pierre Klossowski ont consacrés à Carrive, traducteur de Kafka.(présentation de l'éditeur)
" Tes mots, on s'y appuie un moment, en confiance, ils dégagent des marges, des blancs et permettent des réengagements. Ce que tu dis sur la ″manière dont les propositions créent leur espace″, je l'avais noté en te lisant : cette mobilité de la page : vitesse, précipitation, de la langue [...] (extrait de la postface de Victor Martinez)
Daniel Pozner
/une ville dont/
Passage d'encres, collection Trait court, 2008
6 €
Les pages d'un carnet : " des pas, des pas/pour se perdre dans/ une ville dont//ignore/la langue la logique/les us l'horreur la tendresse//pas - pour : perdre///( l'absence, pas)
Ce numéro marque les dix ans de la collaboration de la revue avec l'Idée bleue, dix ans, 140 numéros et 10 000 pages. Au sommaire, des textes notamment de Michel Baglin, Isabelle Guigou, Jean-Michel Bongiraud, Joseph Hruby, Thomas Vinau, Jean Gédéon, Cécile Guivarch.
Le Diwan de la poésie arabe classique
Choix et préface d'Adonis
Traductions de Houria Abdelouahed et Adonis
Poésie-Gallimard, n° 443, 2008
6,20 € - Sur le site Place des Libraires
" J'ai tenté de regarder la poésie arabe sous un angle strictement esthétique qui dépasse les points de vue historique et sociologique sans toutefois nier leur importance ou leur rôle. La poésie puise sa propre valeur de l'intérieur : de la puissance, la richesse aussi bien de l'expression que de l'expérience. Ainsi, l'on ne peut considérer la poésie comme une attestation historique ou sociologique. C'est une voix qui se suffit à elle-même. Qu'Imru'u al-Qays et bien d'autres aient chanté la nuit du désert ou tel ou tel autre thème n'est pas important en soi. L'important est la façon dont ils l'ont chanté. Comment avec un événement ponctuel ont-ils pu atteindre l'universel ? Son expression conserve-t-elle encore la chaleur, la profondeur et la sensibilité de la création ou l'environnement actuel, historique et sociologique, a-t-il terni cette voix ? Aussi ai-je opté pour le fil qui va d'un poète à l'autre, celui qui nous conduit vers l'individu avant la société, la création avant l'histoire, la poésie avant le thème poétique. J'ai également privilégié le poète qui se caractérise par une voix singulière, la sienne. En particulier, si cette voix est justement celle d'une langue riche, poétique et qui n'obéit qu'à sa propre nécessité interne, loin de toute imitation, toute répétition ou appartenance à l'expression commune. " Adonis.
Patrick Dubost)le corps du paysage(
La rumeur libre, collection Plupart du temps, 2008
12 €- Sur le site Place des Libraires
)de la poussière(///)le sable crisse sous les doigts(///)coule sur les dunes au-delà desquelles les chevaux piaffent et l'herbe lentement(
[...] (incipit)