Ce soir à Gerland, la rencontre OL-OM est présentée comme l'un des sommets du championnat de Ligue 1 tant il est vrai que ce choc entre olympiens est un match à six points. Interrogé avant hier par le Progrès, l'ex-lyonnais et néo-marseillais, Hatem Ben Arfa, a fait valoir un début de maturité en pratiquant cette belle langue de bois que la plupart des professionnels du ballon rond maîtrisent parfaitement quand ils sont au zénith. Encore bien jeune, le génial Ben Arfa a tout de même quelques difficultés à tenir la distance sur toute la longueur de l'entretien. En effet, au détour de la dixième question posée par Jean-François Gomez, notre milieu passe à l'offensive sur un terrain inédit jusqu'à présent pour lui, celui de la gestion et du management du personnel autrement dit "peut-on tout à la fois faire valoir une gestion rigoureuse et des valeurs humaines ? " dans un club de football professionnel. La réponse de notre artiste est d'autant plus étonnante qu'entre l'OL et l'OM, avec une très grande spontanéité, Hatem Ben Arfa accorde sans hésitation la palme à l'Olympique de Marseille, mais écoutons-le évoquer le martyr des joueurs lyonnais mal -traités par le thénardier Jean-Michel Aulas.
" dans les vestiaires "nous dit l'ex-lyonnais, "tous les joueurs se plaignaient qu'il leur manquait toujours quelque chose sur leur fiche de paie. Là, je peux vous dire qu'il n'y avait pas de conflit de génération ! On râlait tous, il fallait réclamer. Par rapport à cela, l'OL manque de classe et n'est pas un grand club. Depuis que je suis à l'OM, les chiffres sont justes, c'est bizarre".
Avec sa rigueur de gestion, son sens développé des rapports humains, un management de première bourre l'Olympique de Marseille peut donc faire la nique à Jean-Michel Aulas qui, ne l'oublions pas, a…