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Le Champignac d’or à un colonel brigadier

Publié le 13 décembre 2008 par Alain Hubler

danielbergerCe matin, sur le coup des 11h30 tapantes, la cérémonie annuelle de la remise des prix du Grand Prix du Maire de Champignac 2008 débutait, dans une atmosphère de recueillement profond, par la projection des interventions des conseillers communaux lausannois qui ont défendu la pétition demandant que la Municipalité érige un monument à la gloire du Maire de Champignac.

Ce moment d’intense émotion passé, les quelques milliers, selon la police lausannoise qui a quelque chose à se faire pardonner, de spectateurs présents ont pu assister à quelques improvisations de Laurent Baier et Adrien Knecht effectuées sur la base de citations de candidats des années précédentes tirées au sort.

Puis vint le grand moment de la remise des prix.

Comme je suis assez élitaire, je me contenterai de mentionner dans ce billet la citation et l’identité du Champignac d’or. Une distinction qui, pour la première fois à ma connaissance, revient à un militaire. Et pas n’importe lequel, s’il vous plaît, puisqu’il s’agit du colonel brigadier Daniel Berger qui a affirmé en janvier 2007 dans la revue Armee actuell :

«Je pars du principe que tout exercice doit être répété quatre à cinq fois jusqu’à ce qu’il soit réussi du premier coup.»

Si le commandant de la brigade blindée 1 (br bl 1) a obtenu la plus haute distinction champignacienne, ce n’est sans doute pas un hasard. Ne déclarait-il pas dans son dernier rapport «En compétition, en combat, il n’y a pas de second!». Quand on sait que le militaire de haut rang a derrière lui une brigade entière de chars d’assaut, il y a quoi ficher la trouille aux plus valeureux disciples du maire rubicond et ventripotent. Mais de là à dire que le concours était pipé à coup d’obus de chars Léopard, il y a un pas que je me garderai bien de franchir.

Toujours est-il que l’homme du jour s’est déplacé pour recevoir sa récompense et qu’il l’a accueillie avec toute la rigidité et la réserve militaire qui sied à son rang. C’est ainsi qu’il a d’emblée affirmé :

«Je déclare accepter solennellement mon élection au premier prix du Champignac.»

De la graine de conseiller fédéral ? Ce n’est pas impossible.

Cerise sur le gâteau, le colonnel-brigadier qui a reconnu être un «Bernois de souche avec un léger accident fédéral», en a profité pour faire un peu de publicité pour la revue qui lui a permis d’accéder au pinacle champignacien en affirmant «constater avec plaisir que la revue “Armee actuell” est lue».

Un seul regret, l’étoile montante de la future meilleure armée du monde aurait pu venir en uniforme. Cela aurait eu peu plus d’allure. Mais nul n’est parfait …

  • Crédit photographique : image empruntée à l’agence Keystone (parce que la miennes est trop nulle).
  

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