35 ans à rêver d’un cheval, à se faire une idée toute rose de ce que serait notre rencontre, notre immédiate complicité, nos pupilles respectives constellées d’étoiles, nos fous rires partagés -non la je m’emballe- mais pas tant que ça Bref 35 ans d’idéalisation totale!
Car, dans l’histoire j’ai oublié les quelques mois voire quelques années qu’il allait nous falloir à lui comme à moi pour faire connaissance et pour que naisse éventuellement si nous avons de la chance un début de complicité. J’ai également oublié les 6 mois sur 12 ou monter relève de la gageure. Soit il pleut tout le temps soit il fait trop chaud et on ne peut monter qu’après 20 heures soit il fait un froid polaire et là il faut entasser tellement d’épaisseurs, caleçons longs, jeans, chaps, 3 paires de chaussettes, 2 paires de gants et j’en passe qu’on a en selle l’aisance d’un playmobil et encore ceux-ci plient ils mieux au niveau du bassin que moi ces derniers temps.
Là je dis, il faut démystifier la chose! Le cheval, on l’a attendu, on en a rêve, mais nom de nom, on le mérite chaque jour que Dieu fait et particulièrement en cette saison.
C’est pas le tout mais là j’estime avoir fait preuve de suffisamment de masochisme pour cette année alors je pose la question haut et fort, quand la température compte-t-elle remonter? Oh pas grand chose, juste quelques petits degrés qui me permettraient de quitter l’habitacle surchauffé de ma voiture sans pleurer toutes les larmes de mon corps quand vient le moment de mettre un pied dehors pour aller préparer cucu et d’être par là même saisie brutalement violemment même par le froid. C’est pas pour rien que je ne suis pas née canadienne moi……
Photo par Eglantine