Le Président Sarkozy prend de nouveau le mammouth par les cornes et s'attaque, faisant fi de la crise, au problème du pouvoir d'achat qui ronge le quotidien euro-dépressif des français. Il tient, manifestement désolé de voir de pauvres caissières désœuvrées qui ne demandent pas mieux que de rempiler un jour de plus dans la semaine, à autoriser le travail le dimanche. Voilà qui devrait donner quelques motifs de satisfaction aux économistes avisés, qui ne pourront que se réjouir d'une telle manifestation de mansuétude à l'endroit du portefeuille anorexique des français. Le Président Sarkozy, par là même, tient une autre de ses promesses électorales et donne un sens à son action politique. Seuls quelques crypto-marxistes mal intentionnés prétendront le contraire. « Ils en répondront un jour » affirme le porte flingue Brice Hortefeux, qui prépare déjà les charters pour renvoyer les défaitistes dans leurs pays respectifs.
En effet, le pouvoir d'achat potentiel des français est, conséquence d'une mesure si ancienne qu'on ne sait même plus de quand elle date, égal à zéro le dimanche qui pourtant est un jour comme les autres, puisque les français désireux de dépenser le fruit de leur labeur trouvent ce jour là porte close et errent, l'œil bovin, sur les parkings de Carrefour des heures durant, contraints de se replier sur l'Eléphant bleu(tm) le plus proche avec leurs derniers jetons. Mais le pouvoir d'achat potentiel, ramené à une base de 100 sur une semaine de 6 jours ouvrables, monte à près de 116 si le dimanche devient ouvrable également, soit près de 16% d'augmentation de pouvoir d'achat potentiel hebdomadaire.
Une mesure qui devrait donc profiter à tout le monde, y compris aux ennemis du progrès pauvres. Le travail dominical, nouveau combat du Président Sarkozy qui n'a de cesse de rompre avec les traditions éculées, est un moyen économiquement ambitieux de relancer la croissance. Le chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran ne pouvait cependant faire abstraction des réserves de l'épiscopat romain. Aussi, Henri Guaino, propagandiste officiel de l'Elysée, rassure déjà ceux des travailleurs qui fréquentent assidument la messe dominicale : « des dérogations seront admises sur présentation d'un certificat de baptême et d'un coupon de présence visé par le nonce apostolique ». Il a toutefois tenu à affirmer que les principes républicains seraient respectés : « hors de question de faire pareil avec Shabbat ou le pèlerinage à La Mecque : la France reste un pays laïc ». Une nouvelle réforme, donc, qui ne devrait pas tarder à porter ses fruits salutaires dans un contexte de récession croissance négative.
Merci à Georges Valois