Oserais-je affirmer qu’un vent anti-chinois soufflerait de-ci de-là ? Depuis une bonne année maintenant (en gros depuis que les vrais préparatifs des JO de Pékin ont fait la une des journaux), voire plus, il n’y a pas de semaine sans que la presse nous mette sous les yeux les petits travers de la société chinoise, les petites habitudes que la Chine tente de combattre pour faire occidental. On peut s’en amuser, on peut aussi trouver, à terme, que se complaire dans ce si petit niveau d’information, s’il tient avant tout du ludique et de l’anecdotique, a quand même quelques relents à la limite du racisme.
Souvenez-vous des temps pré-JO : on apprenait que nos amis chinois, pour peu qu’ils habitent Pékin, allaient devoir, et dans l’urgence, se défaire de deux sales manies : cracher par terre quelque soit la force du vent, et cesser de resquiller dans les files d’attente. D’où des gens dépeints comme d’affreux jojos hargneux, qui te montent sur les pieds avant de monter dans le bus, en te baptisant d’un mollard monumental au passage. Et ce multiplié par 1,3 milliards de citoyens.
Les JO finis, je pensais ce tableau achevé. Et bien non. J’apprends en lisant le site de l’Obs il n’y a pas cinq minutes que les habitants de Shangaï sont désormais priés de ne plus sortir dans la rue en pyjama. Nouvelle fondamentale, non ?
Je me permets juste de préciser que depuis que les footeux crachouillent à qui mieux mieux sur les stades, nos collégiens et nos lycéens en font autant. Que la resquille n’est pas qu’une spécialité made in China. Et que monsieur Gaston qui descend acheter son journal en charentaises vaut largement le Shangaïen en pyjama. Surtout que le pyjama du Shangaïen est peut-être propre, lui.
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