Dexter : 2.02 Faire le deuil

L’intrigue du tueur glace continue d’avoir des conséquences et est encore dans toutes les mémoires. C’est l’un des points positifs de ce début de saison de Dexter qui ne repart pas totalement à zéro comme si la saison 1 n’avait pas existé. Néanmoins les Morgan tentent de mettre cette douloureuse expérience derrière eux. Debra exorcise le sort en devenant la nouvelle Rocky Balboa de Miami et Dexter est de retour dans le business des serial killers même s’il doit encore s’y reprendre à deux fois pour tuer Little Chino. Cette nouvelle partie de chasse fait revivre à Dexter les moments les plus douloureux de son enfance et cette quête pour tuer Little Chino semble plus que jamais là pour permettre à Dexter d’avancer. Quand il enfonce enfin son couteau dans le corps de sa victime, il ressent une vraie délivrance, un soulagement. Et pour la première fois depuis longtemps on ressent toute la cruauté de l’acte. Au fur et à mesure, Dexter, malgré son côté noir, est devenu attachant et sympathique mais à cet instant précis de la mise à mort, j’ai à nouveau ressenti ce malaise éprouvé durant les premiers épisodes de la série.

Bonne idée de revoir Rudy en fantôme hantant toujours Dexter. C’est d’autant plus fort lors de l’enterrement de Paul car la signification est double. Rita enterre son ex pendant que Dexter fait symboliquement de même avec Rudy. La deuxième apparition de Rudy est surprenante mais un peu trop stylée quand il sort de l’océan pour attraper le bras de Dexter. On est avant tout dans le symbolisme et après cet épisode peut être que l’on parlera moins du tueur de glace.

D’autant plus que maintenant, la police est sur les traces d’un autre tueur de masse surnommé par la presse le boucher de Harbor bay. Un nom qui ne plaît pas Dexter, qui ne me plaît pas trop non plus et qui ne plaît pas également au super agent du FBI chargé de l’enquête. Après une saison 1 très réussie, la série aurait pu accueillir une grosse pointure dans ce rôle mais au contraire la série reste fidèle à elle même et joue la carte de la sobriété.

Ce qui est bien aussi avec Dexter, la série n’attend pas 107 ans pour nous donner des réponses. Ainsi je me demandais pourquoi Julie Benz était plus blonde par rapport à la saison 1. Et bien , on a la réponse. Parce que Rita est encore plus conne cette année. Dexter se confie bien malgré lui, sur ce qui est arrivé à Paul. Et Rita comprend tout de travers car elle croit que Dexter a un problème de drogue. Non mais la conne, la conne, la conne. J’étais complètement hilare dans mon fauteuil tellement cette bonne femme est stupide. Non mais elle est gravement atteinte et si dans la saison 1 elle ne m’avait pas trop gonflé (même s’il s’en est fallu de peu), je crois qu’elle va devenir ma bête noire à partir de maintenant. Elle et la nouvelle boss ayant piqué sa place à La Guerta. Car elle aussi dans son genre elle a pas mal de potentiel pour développer une boulette attitude. Ça a d’ailleurs déjà commencé, toujours pendue au téléphone avec son loser de petit copain. La Guerta a tellement plus de classe et elle ne va s’en doute pas se priver pour couler sa patronne et pouvoir ainsi reprendre la place qu’elle mérite au sein du commissariat. Doakes continue de se la jouer, presque jusque la caricature. Heureusement le mec du FBI le remet à sa place.

C’est tout ce qu’il y a dire sur ce deuxième épisode de Dexter. La série reste totalement fidèle à elle même et n’a pas changé un millimètre entre la saison 1 et la 2. Une continuité parfaite si ce n’est qu’on perçoit un peu moins l’ambiance de la ville de Miami et sa moiteur qui était extrêmement présente durant les premiers épisodes de la série. L’humour de Dexter est lui toujours bien présent. J’ai adoré sa réplique ” Je ne tuerai pas ma sœur, je ne tuerai pas ma sœur ” quand celle ci devient très agaçante. Dans la bouche d’un serial killer ce genre de phrase est tout d’un coup beaucoup moins second degré et beaucoup plus inquiétante.