Le canada! deux entitÉs politiques bourgeoises! une voie de classe!

Publié le 13 décembre 2008 par Hugo Jolly

(Samedi 6 décembre 2008, mon retard)

Aujourd’hui, le Canada est scindé en deux parties distinctes. Deux parties bourgeoises. Une nation impérialiste d’une part et une nation opprimée d’autre part. La nation impérialiste est représentée par les conservateurs de Stephen Harper au pouvoir et soutenue par des organisations réactionnaires telles Canadians for Democracy au Canada anglais. Leur but est le but de leur classe dirigeante soit la Haute finance canadienne toute imbriquée dans la Haute finance internationale qui cherche à sauvegarder les intérêts et les privilèges des familles riches du Canada et de celles qui investissent sur ce marché local.

Or la solidité de ce marché local qu’est le Canada dépend de la capacité de la classe au pouvoir d’imposer d’une part son diktat au Québec et à toutes les nations opprimées qu’elle emprisonne dans une constitution imposée en 1982 et jamais entérinée par aucun gouvernement québécois depuis , et d’autre part de maintenir dans un état d’oppression les masses productives exploitées dans le but de créer quotidiennement leur capital à ces familles riches toutes nationalités confondues. Or voilà que le gouvernement impérialiste du Canada vient de prorogé la Chambre jusqu’au 26 janvier empêchant ainsi la tenue d’un vote de non confiance et l’organisation d’un gouvernement de coalition ad hoc. C’est ça une dictature de classe !

Comment devrions-nous réagir face à cette situation ? D’abord il faut marteler un fait indéniable si on ne veut pas sombrer dans un marais de voeux pieux. Un gouvernement de coalition bourgeois ne défendra pas plus les intérêts des opprimés que le gouvernement conservateur. Et toutes leurs envolés “à la défense des travailleurs” ne sont que de la poudre aux yeux.

Et le gouvernement bourgeois du Québec est on ne peut plus vague et silencieux sur ce qui se passe à Ottawa. Tout ce qu’il veut a déjà été exprimé de belle façon par Jean Charest: «Les Québequois ont besoin d’un gouvernement majoritaire et stable». C’est tout dire ! Majoritaire pour pouvoir museler l’opposition officielle et faire ce qu’ils veulent et stable dans leurs relations avec les forces productives du Québec i.e. soumises à son diktat.

Et en ce sens, ce gouvernement Charest rejoint on ne peut mieux les intérêts de la Haute finance canadienne et internationale. Rappelons-nous ce qui est arrivé aux travailleurs d’Aleris à Trois-Rivières et comment le gouvernement s’est jeté à plat-ventre devant leurs maîtres impérialistes !

Rien d’étonnant à ce que les porte parole les plus audibles et les plus visibles de l’opposition québécoise au gouvernement du Canada ne sont pas les politiciens bourgeois et petits bourgeois mais les syndicats de travailleurs et travailleuses du Québec. Ces organisations ouvrières et de travailleurs de tous les secteurs de l’activité économique du Québec se sont entendus pour faire front commun contre la dictature de la Haute finance canadienne. Il n’en faudrait pas plus pour qu’ils s’entendent pour former un Parti ouvrier mais ils ne le font pas. Au contraire ils se battent pour le gouvernement de coalition en devenir ce qui est un non sens et va contre les intérêts de leurs membres. Ils se trompent d’enjeu. L’enjeu actuel n’est PAS la démocratie canadienne. L’enjeu actuel est la capacité des travailleurs et travailleuses du Québec comme du Canada anglais à marcher indépendamment des Partis bourgeois QUELQUES SOIENT LES PRISES DE POSITIONS DE CES PARTIS LES UNS CONTRE LES AUTRES. Laissons les s’entre déchirer s’ils le désirent, vous m’en voyez fort aise.

Nous, nous avons un Parti à construire, un Projet de société à élaborer, monter à l’assaut d’un pouvoir et en faire ce que bon nous semblera dans notre intérêt à tous, i.e. les intérêts humains. La meilleure réponse que nous puissions donner aujourd’hui est un vote le plus massif possible à Québec Solidaire. POURQUOI ?

QS s’est construit avec une base militante de travailleurs et travailleuses de toutes les sphères de l’activité économique du Québec. Il se finance à partir de ces forces sociales, à partir donc de la classe qui cherche par tous les moyens à sa disposition de se doter d’une représentation qui lui ressemble et qui va la diriger dans le sens de ses intérêts de classe. QS n’est cependant pas un Parti ouvrier et encore moins un Parti révolutionnaire. Il faut bien plus pour mériter ce titre ! Par contre, QS est un Parti dont la base est potentiellement révolutionnaire et caractérisée par une forte composition prolétarienne. C’est le Parti le plus représentatif des intérêts de la classe prolétarienne depuis des lustres au Québec par sa composition.

En outre, construire QS c’est se doter de la possibilité d’aller encore plus loin dans la lutte pour le pouvoir prolétarien. C’est un bon moyen pour se distancer des esclandres bourgeoises d’Ottawa comme de Québec et de forger notre propre orientation de classe organisée politiquement. QS devrait se rapprocher du Front commun syndical et soutenir leur mouvement tout en proposant une action commune en vue de la construction d’un véritable Parti de masse prolétarien comme seule alternative valable pour les travailleurs et travailleuses du Québec

Claude Vallée